RECIDIVE APRES PROSTATECTOMIE RADICALE: VALEUR PREDICTIVE DU NOMBRE DE SEQUENCES CAG DU GENE DU RECEPTEUR DES ANDROGENES
Objecifs: Le nombre de séquences CAG du gène du récepteur des androgènes est soumis a des variations individuelles qui déterminent la sensibilité aux androgènes. Une forte stimulation androgènique peut accroître le risque de progression du cancer de prostate. L’objectif de cette étude est de déterminer quel est la place de ce facteur génétique parmi les facteurs de risque de récidive du cancer prostatique après prostatectomie radicale.
Matériels et méthodes: Le nombre de séquences CAG du gène du récepteur des androgènes a été déterminer chez 100 hommes caucasiens, moyenne d’âge 63 ans (43-71) traités pour un cancer prostatique localisé par prostatectomie radicale entre 1990 et 1998. Le nombre de séquence CAG a été comparé autres facteurs de risques de récidive.
Résultats: La durée moyenne de suivi de l’étude est de 55mois. Le nombre moyen de séquences CAG était de 23±2 chez les hommes souffrant d’un cancer de prostate. Aucune corrélation n’a été trouvée entre le nombre de séquences CAG et le stade, le score de Gleason ou le PSA au diagnostic. La valeur seuil de 22 séquences CAG a été déterminée par courbe ROC et est significativement corrélée à la récidive (PSA < 0,2ng/ml). La survie sans récidive à 5 ans était de 81±7% pour CAG delta 22 et 65.5±9% pour CAG <22 (p=0.02). Dans les deux groupes la durée moyenne de survie sans récidive n’était pas différente. En analyse multivariée (modèle de Cox) le seuil de 22 séquences CAG a été déterminé comme un facteur de risque indépendant pour la récidive après prostatectomie radicale avec un risque relatif de 2,25 (p=0,02). Le stade, le score de Gleason, le PSA et les marges étaient également des facteurs de risque de récidive.
Conclusion: Ainsi la sensibilité du récepteur des androgènes appréciée par le biais du nombre de séquences CAG est corrélée au risque de récidive après prostatectomie radicale et doit être pris en compte dans le choix de l’attitude thérapeutique en cas de marges positives, d’envahissement capsulaire et de récidive biologique.