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QUELLE PLACE POUR L’ABORD PERCUTANE MINI-INVASIF (MINI-PERC) DANS LA PRISE EN CHARGE DES CALCULS DE LA VOIE EXCRÉTRICE SUPÉRIEURE (VES) ?

But : Evaluer rétrospectivement l’efficacité et la morbidité de la mini-perc dans la prise en charge des calculs de la VES.
Matériel et méthode : Au cours des 36 derniers mois, 43 patients (34 H, 9 F) ont été traités par abord percutané antégrade avec dilatation jusqu’à ch 18, permettant le passage du fibroscope souple à travers une gaine d’Amplatz. Age moyen : 51 ans (22-78). Siège des calculs : calice supérieur (n = 2), pyélique (n = 3), jonctionnel (n = 7), médio-lombaire (n = 25), lombo-iliaque (n = 6). Un seul patient avait un rein unique. Aspect radiographique des calculs: radio-opaque dense (n = 28), faible (n = 13), transparent (n = 2). Dans 9 cas, il s’agissait d’une indication de seconde intention après échec de la prise en charge antérieure : LEC (n = 6) et urétéroscopie rétrograde (n = 3). Le site de ponction était caliciel inférieur (n = 19), moyen (n = 21), supérieur (n = 3). 16 fois la nature obstructive du calcul a nécessité une ponction échoguidée. Le mode d’extraction a été soit direct à travers la gaine dans 86 % des cas (n=37), soit après fragmentation par ondes hydro-électriques (n=6). Le draînage post-opératoire était assuré par une sonde Malécot ch 16.
Résultats : 93 % des patients ont pu être débarrassés de leur calcul, dont 2 après une révision. On déplore 3 échecs correspondant à 2 cas ayant nécessité d’élargir le calibre de l’abord percutané à ch. 26, et 1 cas repris en urétérotomie lomboscopique, qui situent les limites de la méthode en fonction de la taille des calculs. La durée moyenne de draînage était de 2 jours (1 à 4), et celle de l’hospitalisation de 3 jours (2-5). La morbidité est nulle : pas de saignement, ni d’écoulement prolongé par le trajet de néphrostomie.
Conclusion : Cette courte série démontre la faible morbidité de la mini-perc dans le traitement de certains calculs de la VES, associée à sa grande efficacité et son caractère ” minimal-invasive “. Ces avantages sont donc à porter au crédit de la méthode, en opposition aux dangers de l’urétéroscopie rétrograde à ce niveau et aux résultats parfois décevants de la LEC pouvant nécessiter plusieurs séances. Les futurs développements de l’urétérotomie lomboscopique et l’urétéroscopie souple peuvent en faire diminuer les indications.

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