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PROSTATECTOMIE RADICALE LAPAROSCOPIQUE EXTRA-PERITONEALE

Nous présentons les résultats de notre approche laparoscopique purement extra-péritonéale de la prostatectomie radicale réalisée entre septembre 1999 et mai 2001. 80 patients d’un âge moyen de 61,7 ans (47-71) ont été opérés durant cette période avec un PSA moyen de 8,7 ng/ml (1,1-23) pour un volume prostatique de 37,8ml (17-95). Le score de Gleason était de 6 (4-8) et le nombre moyen de biopsies positives de 2,3 sur 6 (1-6). Tenant compte de l’apprentissage, les temps opératoires ont diminué jusqu’à 243 min pour les 10 dernières interventions. Les pertes sanguines ont été évaluées à 425 cc avec un taux de transfusion de 7%. La durée du sondage vésical a été de 6 jours. L’analyse anatomo-pathologique a montré : pT1c : 1,4%, pT2a : 11,4%, pT2b : 41,4%, pT3a : 34,3%, pT3b : 8,6% avec 2 curages ganglionnaires positifs sur 13. 26% de marges positives ont été observées (9 latérales, 7 au niveau de l’apex et 5 postérieures). La continence définie comme parfaite en l’absence de toute protection a été évaluée à 49%, 67%, 72% et 95% respectivement à 3, 6, 9 et 12 mois.
Le maintien des érections spontanées après préservation neuro-vasculaire bilatérale a été de 18%, 42%, 50% et 57% à 3, 6, 9 et 12 mois respectivement. Avec l’aide de sildénafil ou de prostaglandines injectables ces taux ont augmenté de 30%. Les complications principales ont été une fistule uréthro-rectale, une insuffisance rénale aiguë et 3 plaies épigastriques à l’introduction des trocarts. En conclusion, l’approche extra-péritonéale de la prostatectomie radicale laparoscopique donne de bons résultats du point de vue carcinologique et est satisfaisante sur le plan de la continence et de la fonction erectile. Elle évite les éventuelles complications d’un abord transpéritonéal.

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