Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 95ème congrès français d’urologie > PRISE EN CHARGE DU REFLUX VESICO-URETERAL ASSOCIE A UNE DYSSYNERGIE VESICO-SPHINCTERIENNE CHEZ L’ENFANT.
Ajouter à ma sélection Désélectionner

PRISE EN CHARGE DU REFLUX VESICO-URETERAL ASSOCIE A UNE DYSSYNERGIE VESICO-SPHINCTERIENNE CHEZ L’ENFANT.

Objectif : Evaluer de manière retrospective l’intérêt thérapeutique de la rééducation pelvipérinéale chez les patients pédiatriques ayant un reflux vésico-urétéral (R.V.U.) associé à une dyssynergie vésico-sphincterienne (D.V.S.) d’origine non neurologique
Matériels et Méthodes : De juillet 1994 à février 2000, 27 patients qui avaient un R.V.U. et une D.V.S. ont été évalués. Les 21 filles et 6 garçons étaient âgés, en moyenne, de 7 ans (4 – 9 ans). Dix séances de rééducation pelvi-périnéale ont été pratiquées d’emblée chez 20 patients (groupe 1) et une réimplantation urétéro-vésicale a été réalisée en première intention chez 7 patients (groupe 2). Après réimplantation, tous les patients du groupe 1 ont eu 10 séances de rééducation. Les 27 patients ont eu, avant et 6 mois après traitement, une cystographie rétrograde et mictionnelle (C.R.M.) et un bilan urodynamique simplifié (B.U.D.) afin d’analyser l’efficacité du traitement sur le R.V.U. et la D.V.S.. Le diagnostic de DVS reposait sur un renforcement électrique lors de la miction à l’E.M.G.et une miction saccadée en débimètrie.
Résultats: Après rééducation pelvipérinéale, la D.V.S. avait disparu chez 26 patients (96%). Parmi les patients du groupe 1, la D.V.S a été traitée efficacement dans 20 cas (100%). Le R.V.U. n’a nécessité aucun traitement specifique dans 13 cas (65%) : il avait totalement disparu dans 10 cas (50%) et était négligé (grade 1) dans 3 cas (15%). Un R.V.U. (> grade 1) persistait chez 7 patients. Ils ont eu une réimplantation urétéro-vésicale 18 mois en moyenne après traitement de la D.V.S.. Dans le groupe 2, le R.V.U. avait dans tous les cas disparu après réimplantation. La D.V.S. a été traitée dans 6 cas et elle persistait dans 1 cas (forme sévère).
Conclusion: Le R.V.U. est secondaire à une D.V.S. chez plus de 50% des patients pédiatriques âgés d’au moins 4 ans. Elle devra être systématiquement recherchée chez ces patients, et, lorsqu’elle existe, une rééducation pelvi-périnéale pourra être proposée en première intention comme traitement commun des 2 pathologies.

Contenu protégé