Objectif. Evaluation des facteurs de risque organiques chez des patients (pts) consultant pour la 1ère fois pour dysfonction érectile (DE)

Matériel et méthodes. Du 1er/01/2005 au 31/12/2005 208 hommes (âge moyen 53,7 ans) ont consulté le même uro-andrologue en raison d’une DE. Les pts ont répondu à des questionnaires IIEF et IPSS et à un interrogatoire permettant de préciser leurs facteurs de risque organiques. Le diabète, la dyslipidémie et le syndrome de déficit en testostérone (SDT) ont été dépistés selon les recommandations de la 2ème consultation internationale (Paris 2003).

Résultats. 93,7% avaient une partenaire régulière et 44,7% étaient actifs occupés. La DE évoluait depuis moins d’1 an chez 36,5%, depuis 1 à 3 ans chez 31,2% et depuis plus de 3 ans chez 32,2%. 13% présentaient une DE mineure (score IIEF 5 = 16 à 20), 29,8% modérée (score 11 à 15) et 57,2% sévère (score 1 à 10). 26,9% présentaient une altération du désir sexuel. Les prévalences > 5% des facteurs de risque organiques étaient : tabagisme 66,8% (actif 21,2%, interrompu 45,7%), surcharge pondérale (IMC > 24) 66,4% dont obésité (IMC > 30) 15,4%, sédentarité 57,2%, dyslipidémie 54,3%, médicaments délétères 44,7% (hypolipémiants 25,5%, ≤bloquants 16,8%, diurétiques 12%, antidépresseurs 7,2%), HTA 31,2%, diabète 20,2%, troubles urinaires du bas appareil (IPSS > 7) 17,3%, SDT 13,9%, traitement du cancer de prostate par prostatectomie, radiothérapie externe ou interstitielle 12,5%, coronaropathies 6,2%.

Conclusions. Dans cette population de pts souffrant de DE (consultation uro-andrologique) la prévalence des facteurs de risque organiques est élevée : 2/3 des pts sont tabagiques (sevrés ou actifs) ou en surcharge pondérale, 1/2 sont sédentaires, dyslipidémiques ou prennent des médicaments délétères pour l’érection, 1/3 sont hypertendus, 1/5 sont diabètiques. Cette prévalence élevée confirme que la DE et l’andrologie sont au coeur de la santé masculine.