Objectifs.– Évaluer la faisabilité, la tolérance et les résultats fonctionnels précoces de la pose d’implants UroLift^® intraprostatiques chez les patients ayant une hyperplasie bénigne de la prostate symptomatique (HBP).

Méthodes.– Depuis février 2012, 12 patients ayant une HBP symptomatique ont été opérés par pose d’implants UroLift^® dans notre institution, au bloc opératoire sous anesthésie générale. Les caractéristiques cliniques et morphologiques préopératoires des patients ont été notées. Les symptômes urinaires (IPSS) et sexuels (IIEF5, MSHQ-EjD), le débit urinaire maximal (Qmax) et le résidu post-mictionnel (RPM) ont été évalués en pré et postopératoire.

Résultats.– L’âge médian des patients était de 69 [52–74] ans, et le volume prostatique médian de 50 cm³ [40–90]. La durée opératoire médiane était de 11 minutes [6–18]. Tous les patients ont eu une sonde vésicale postopératoire. La durée du sondage a été de 24 h pour les 6 premiers patients. Les 6 patients suivant ont été traités en ambulatoire, avec une durée de sondage vésical de 2 heures. Aucune complication postopératoire n’a été notée. À 3 mois, l’amélioration moyenne des scores IPSS et IPSS-QDV était de 46 % et 58 %, respectivement. L’amélioration du Qmax était de 31 %. Quatre patients ont eu un suivi plus long de 16 mois. Deux d’entre eux ont rapporté une aggravation de leurs symptômes urinaires et sexuels, à 6 et 12 mois, respectivement. Le premier a été opéré par vaporisation laser de la prostate. Le second a eu une adénomectomie par voie haute en raison d’un volume prostatique de 90 cm³. Chez l’ensemble des patients, aucune altération de la fonction éjaculatoire ou érectile n’a été rapportée.

Conclusion.– Dans notre expérience initiale, la pose d’implants Urolift^® intraprostatiques semblait faisable, efficace sur les symptômes du bas appareil urinaire, et bien tolérée, en particulier sur le plan sexuel.

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