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PEUT-ON CORRIGER EN UN SEUL TEMPS LES URETEROCELES DE L’ENFANT ?

Un suivi à long terme de cette uropathie peu fréquente, d’expression polymorphe, bénéficiant de traitements variés fonction du type, de l’âge et ? de la mode nous a conduit à cette interrogation.
Méthode
Depuis 1970, 126 enfats (80 filles, 46 garçons), d’un âge moyen de 23 mois (extrêmes : 1 à 164 mois) porteurs de 130 urétérocèles (122 simples, 4 doubles), 87 sur voies doubles (ectopiques : 51), et 39 sur voie simple (ectopiques : 10) ont profité de divers traitements prévus uniques et définitifs.
Résultats
Les techniques le plus souvent utilisées donnent les taux de guérison per primam suivants : 63,8% (23/36 enfants) pour l’incision / section du dôme saillant de 40 urétérocèles, 56,5% (26/46 enfants) pour les urétéronéphrectomies totales ou polaires laissant l’urétérocèle en place, 58,3% (7/12 enfants) en y associant l’exérèse de l’urétérocèle et une réimplantation si nécessaire, enfin 53,3% (8/15 enfants) pour les réimplantations urétéro-vésicales laissant la voie supérieure en place. Les résultats pour les voies simples sont meilleurs : 76,9% (30 enfants sur 39 guéris) que pour les voies doubles dont la gravité se traduit par 54% (seulement 47/87).
Conclusion
A long terme, seuls deux enfants sur trois sont guéris après un seul temps opératoire, quelle que soit la technique. Si l’exérèse complète de toute la voie pathologique (dysplasie / néphrite chronique : 93%) paraît la plus logique, les risques sur la continence dans les formes ectopiques et sur la vitalité du rénicule restant doivent faire préférer d’abord un geste simple, surtout dans la période néonatale, quitte à prévoir, si nécessaire, une reprise chirurgicale sur des voies urinaires moins distendues.

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