Objectifs.– L’objectif de cette étude est de comparer la morphométrie IRM au couple débitmètre à disque et échographie pour les débits maximum et mesures de résidus post-mictionnels (RPM) des ileoplasties.

Méthodes.– De juillet 2011 à avril 2012, 13 patients ayant eu une ileoplastie en Z après cystectomie pour cancer ont passé une IRM mictionnelle avec acquisitions multi-sagittales dynamiques. Dix hommes (dont quatre rétentions chroniques) et trois femmes (dont deux rétentions chroniques) ont uriné dans une IRM 1,5 Tesla avec une antenne pelvienne, en décubitus dorsal. Une débitmètrie au disque rotatif et une mesure du RPM par échographie ont été réalisés à 3H de l’IRM. Le volume a été calculé par traitement de l’image au cours de la miction (Fig. 1).

Figure 1. Vidange des iléoplasties par segmentation à partir d’une IRM mictionnelle multisagittale, Modélisation fusionnée aux reconstructions 3D MIP épais.

Le débit a été calculé à partir de la variation de volume au cours du temps (Fig. 2). La morphométrie IRM a été comparée à la débitmètrie à disque rotatif pour le débit maximum et à l’échographie pour le RPM.

Figure 2. Volume et débit mictionnel au cours de la vidange des ileoplasties par morphométrie (volume en mL, débit en mL/s et Temps en s).

Résultat.– Les débits maximums calculés par morphométrie IRM, 10,16 ± 8,98 mL/sec, étaient inférieurs, mais corrélés au débits mesurés par disque rotatif, 15,65 ± 10,15 mL/sec, (pente de régression = 0,88, p = 0,046). Les RPM calculés par morphométrie IRM, 260,10 ± 263,58 mL, étaient supérieurs mais corrélés aux débits mesurés par échographie, 166,85 ± 202,15 mL, (pente de régression = 1,20, p = 0,0002). Le RPM était sous-estimé en échographie par rapport à l’IRM.

Conclusion.– Le débit maximum calculé par morphométrie IRM est inférieur mais corrélé au débit par disque rotatif. Le RPM calculé par morphométrie IRM est corrélé au RPM mesuré par échographie qui le sous-estime.

Type de financement.– Bourse AFU.