MISE EN OEUVRE ET PREMIERS RESULTATS D’UN ENREGISTREMENT HISTOLOGIQUE REGIONAL DES TUMEURS UROLOGIQUES EN 1999 ET 2000
Introduction : nous avons centralisé au Registre des Tumeurs les données anapaths des patients pris en charge en 1999 et 2000 par l’ensemble des urologues privés et publics de la région (5 départements, 2300000 habitants).
Méthode : les logiciels de nos anapaths ont été modifiés pour permettre le transfert des comptes rendus histologiques sous forme de fichiers tabulés compatibles (Excel). Les urologues adressent annuellement leur base exhaustive de données anapaths, sans sélection préalable pour pouvoir enregistrer en plus des lésions cancéreuses, les résultats histologiquement bénins des prélèvements après traitement initial (Ta, Tis et T1 de vessie) et les résultats négatifs d’examens de dépistage (prostate). Le transfert s’effectue par disquette ou mail sécurisé vers la structure centralisatrice. Les données sont anonymisées secondairement puis traitées au Registre après exclusion des doublons et contrôles de cohérence des données.
Les données recueillies sont l’identité du patient, du laboratoire d’anapath, de l’urologue, la date et le titre de l’intervention, les renseignements cliniques minimaux, le code ADICAP, le code postal du patient et la conclusion anatomopathologique.
Résultats : Les actes opératoires pratiqués dans la région en onco-urologie par les urologues sont dénombrés. Nous calculons l’incidence respective des cancers urinaires et génitaux masculins ainsi que les tumeurs de la surrénale et du rétropéritoine, selon le sexe, les stades (clinique et pathologique) et grades tumoraux.
Nous présentons les premières données du suivi des tumeurs de vessie.
Les urologues de la région recevront individuellement leurs résultats, présentés en comparaison de la base régionale constituée et des estimations régionales établies à partir du recueil départemental exhaustif du Registre.
Les perspectives d’amélioration de la qualité du recueil et d’extension interrégionale de l’enregistrement sont décrites.
Conclusion : L’enregistrement histologique régional des tumeurs urologiques est désormais fonctionnel et apporte une vision incomparable sur l’épidémiologie régionale et certaines prises en charge thérapeutique.