LORS DU DIAGNOSTIC GENETIQUE, LA QUALITE DU RECUEIL DE CELLULES PROSTATIQUES DANS LES URINES APRES MASSAGE PROSTATIQUE PEUT ETRE EVALUEE PAR PCR QUANTITATIVE.
Introduction : Pour faire une analyse génétique d’ADN prostatique, des cellules prostatiques peuvent être recueillies après massage prostatique dans les urines du premier jet urinaire. Le but de ce travail était d’établir un test quantitatif et qualitatif pour juger le recueil urinaire, validant alors les analyses génétiques effectuées par la suite.
Méthodes : 184 patients ont eu un massage prostatique avec recueil du premier jet urinaire. Les urines ont été centrifugées, permettant une double extraction ARN/ADN à partir du culot. Après RT-PCR, une PCR quantitative a été faite à partir d’ARNm des gènes codant le PSA et la cyclophiline A (gène ubiquitaire), avec détermination pour chacun des deux d’un cycle seuil d’amplification (Ct). Le Ct de l’ARNm du PSA apporte un reflet semi-quantitatif du nombre de cellules prostatiques. Le rapport des Ct (Ct de l’ARNm du PSA/Ct de l’ARNm de la cyclo.A) donne une évaluation de la dilution des cellules prostatiques parmi les autres cellules urinaires. Parallèlement, un dosage du PSA sur le surnageant urinaire a été effectué pour 29 patients.
Résultats : Le Ct de l’ARNm du PSA et le rapport des Ct ont permis d’établir (logiciel Statview) des critères d’exclusion des prélèvements urinaires grâce à deux droites de régression. Ainsi 38 patients (20.6%) ont été exclus. En moyenne, les dosages urinaires de PSA ont été de 16 274 ng /ml (14-93 600). Le PSA urinaire, utilisé seul et confronté aux critères sus-décrits, n’est pas suffisant pour différencier les prélèvements de qualité nécessaire à l’analyse, des autres.
Conclusion : L’analyse des Ct de l’ARNm du PSA et d’un gène ubiquitaire est actuellement une étape incontournable avant l’analyse génétique des cellules prostatiques urinaires.