LE REFLUX VESICO-URETERAL PRIMITIF INTRA PARENCHYMATEUX PEUT ETRE TRAITE MEDICALEMENT : ETUDE PRELIMINAIRE DE 10 OBSERVATIONS CONSECUTIVES AVEC SUIVI SCINTIGRAPHIQUE
Le Reflux Vésico-Urétéral (RVU) primitif associé à un Reflux IntraParenchymateux (RIP) reste classiquement candidat au traitement chirurgical . La notion de RIP n’ apparaissant pas dans la classification cystographique internationale , celui ci n’a fait l’objet que de peu d’études cliniques : le but de cette étude préliminaire est de présenter le devenir de 10 enfants symptômatiques porteurs d’un RIP. PATIENTS – METHODE:Les enfants présentant un premier épisode d’Infection Urinaire Fébrile (IUF), un RVU primitif et un RIP sur la Cystographie Rétrograde (CR) sont la base de cette étude.La classification du RVU est effectuée au vue d’une CR avec double remplissage pratiquée au moins 3 semaines après l’IUF et 1an après pour le contrôle .Les scintigraphies DMSA ont été pratiquées dans un même centre au moins 5 mois après le dernier épisode d’IUF.La présence du RIP n’a pas été prise en compte dans le choix thérapeutique. RESULTATS : Dix enfants [29.4mois , 2 – 98 ] soit 11 reins porteurs d’un RIP et 18 uretères refluants ont été consécutivement inclus . L’écho doppler initial retrouvait chez 4 enfants une hypoperfusion polaire siégeant toujours sur le site du RIP. Parmi les 11 reins présentant un RIP [unique et polaire:9; diffus et bilatéral : 2] , 5 [45%] étaient le siège d’un RVU grade II [grade III:5; grade IV:1] . Neuf enfants ont eu un DMSA après la première IUF. Cinq sont porteurs d’une néphropathie : [cicatrice corticale unique siégant dans un territoire de RIP : 4 ; hypo fonction globale sans cicatrice :1] . Une réimplantation urétéro – vésicale a été décidée pour 2 patients [une IUF sous traitement avant DMSA,une hypofonction]. Un traitement médical est maintenu pour les 8 autres. Une récidive d’IUF est survenue chez un enfant : CR et DMSA sont normaux à 16 mois . Une CR de contrôle est disponible pour 7 enfants . Le RVU a disparu dès le premier contrôle chez 6 enfants.Il est inchangé chez un enfant de 3ans mais le RIP a disparu sans modification de la cicatrice pré éxistante. Au recul,le statut DMSA de ces 7 patients [4.1ans,1.2 – 9.2] ne s’est pas modifié. CONCLUSION: Après un premier épisode d’IUF, un RIP peut être observé chez de jeunes enfants porteurs d’un reflux de bas grade. Les récidives infectieuses comme les anomalies scintigraphiques définitives mais stables sont fréquentes.Un traitement médical reste de mise dans des cas sélectionnés avec disparition spontanée du RVU et stabilité scintigraphique.La compliance,les symptômes sous traitement médical,le grade du RVU et le statut scintigraphique semblent des paramêtres plus important à prendre en compte que la seule notion de RIP.Cette étude suggère qu’un essai multicentrique prospectif comparant traitement médical et chirurgie en cas de RIP est éthiquement acceptable.