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LA BANDELETTE APONEVROTIQUE UTILISEE DANS LE TRAITEMENT DE L’INCONTINENCE URINAIRE (IU) EST-ELLE OBSTRUCTIVE ?

But : Les critères diagnostiques de l’obstruction sous-vésicale après chirurgie de l’incontinence urinaire ne sont pas validés. Le nomogramme d’Abrams et Griffiths (AG) est la méthode de référence dans le diagnostic urodynamique de l’obstruction chez l’homme ; aucune étude n’a démontré sa validité chez la femme. Néanmoins, le diagnostic repose sur la mesure simultanée de la pression vésicale et du débit urinaire. Selon Lemack et Zimmern, les valeurs prédictives de l’obstruction sont Qmax < 11 ml/s et Pdet.Qmax > 21 cm d’eau. Le but de cette étude est de rechercher l’obstruction après bandelette aponévrotique selon ces critères urodynamiques et de les comparer aux données du nomogramme d’AG et à la clinique.
Matériel et méthode : 156 patientes ont été opérées selon cette technique. 45 patientes, âgées de 49 à 79 ans (m : 68 ans) ont pu être réévaluées avec un recul de plus de 5 ans. Un bilan urodynamique complet comprenant une étude pression-débit a été réalisé. Ont été considérées en obstruction toutes les patientes répondant aux critères de Lemack et Zimmern. Toutes les patientes ont ensuite été incluses dans le nomogramme d’AG. Un questionnaire sur la qualité mictionnelle était rempli par les patientes.
Résultats : Selon les critères de Lemack et Zimmern, 3 patientes étaient en obstruction. Selon le nomogramme d’AG, on retrouve les mêmes patientes en obstruction. Le questionnaire retrouvait une dysurie chez 13 patientes (29 %). Seules 2 patientes parmi ces 13 étaient en obstruction selon les critères urodynamiques. Une patiente en obstruction selon ces critères n’avait pas de symptome clinique.
Conclusion : L’incidence de l’obstruction après bandelette dans notre série est de 6,5 % selon les critères choisis. La dysurie ne traduit pas l’obstruction et une obstruction réelle peut exister en l’absence de symptôme clinique. Le nomogramme d’AG semble être en mesure d’apporter une réponse en cas d’obstruction chez la femme avec l’avantage de porter ce diagnostic même si le débit mictionnel est supérieur à 12 ml/s.

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