INFECTIONS POST-OPÉRATOIRES APRÈS TRANSPLANTATION RENALE.
OBJECTIFS : Evaluer chez le transplanté l’incidence des infections post-opératoires et rechercher les facteurs de risque.
MATERIELS ET METHODES : Etude rétrospective de 01/1999 à 12/2000 au cours de laquelle toutes les infections post-opératoires durant le premier mois post-opératoire ont été prises en compte. Les variables étudiées étaient: a) greffon, temps d’ischémie froide et l’analyse bactériologique du liquide de conservation, b) receveur, sexe, âge, taille, poids et index de masse corporelle, c) facteurs per-opératoires, durée de l’intervention, d) facteurs post-opératoires, survenue de rejet aigu (RA) et reprise chirurgicale.
RESULTATS : La prévalence des infections nosocomiales (IN) était de 37,1% (57/153), les sites étant par ordre de fréquence: appareil urinaire (IU, 26,4%) , voie veineuse centrale (5,6%), poumon (IP, 5,6%), site chirurgical (ISI, 4,2%). En analyse univariée les éléments associés à une plus grande fréquence d’IN étaient la taille (165,7 cm +/-10,6 VS. 169,2 +/- 8,6. P<0,05) , la durée opératoire en mn (267 +/- 47,2 VS. 184,7 +/- 45, p<0,005) et la survenue d’un rejet aigu (p<0,05).
Tous les milieux de conservation étaient stériles à l’exception de deux sans IN chez les deux receveurs. Le rejet aigu était associé aux IN (Odds ratio 3.1, IC95% 1.2-1.8) avec de plus une relation statistiquement significative entre IP et RA (OR 8.84, IC95% 1.6-82.3). On note de plus une forte relation entre RA et reprise chirugicale (6 transplantectomies pour rejet parmi les 20 reprises).
CONCLUSION :L’incidence des IU est étonnamment élevée. L’analyse du liquide de conservation ne montre pas d’intérêt dans la prédiction des IN. La durée de l’intervention influe de manière importante sur la survenue des IN. Toute reprise chirurgicale est associée à un risque plus élevé d’infection nosocomiale notamment pulmonaire