Objectifs.– Établir l’impact de la composante histologique micropapillaire sur la survie après cystectomie et chimiothérapie adjuvante pour tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM).

Méthodes.– Les données clinico-pathologiques et de suivi des patients issus de trois centres, traités par cystectomie radicale puis chimiothérapie adjuvante à base de sels de platine pour TVIM entre 1985 et 2012 ont été revues rétrospectivement. L’examen anatomopathologique des pièces de cystectomies a été réalisé par 3 uro-pathologistes experts. Ont été pris en considération les carcinomes urothéliaux purs (CUP) et ceux avec une composante micropapillaires. Les courbes de survie ont été analysées.

Résultats.– Au total, 333 patients ont été inclus, d’âge moyen 63 ans, 299 (90 %) avec un CUP versus 34 (10 %) avec une composante micropapillaire. Le suivi médian était de 29 mois dans le groupe micropapillaire versus 37 mois dans le groupe urothelial classique (p = 0,23). Le nombre de tumeurs pT4 était de 15 % pour les TV micropap. et 17 % pour les CUP (p = 0,6). En revanche, le taux de pN+ était significativement supérieur en cas de composante micropapillaire (82 % vs 62 %, p = 0,01). Il n’a pas été observé de différence significative entre les groupes pour le nombre de ganglions prélevés, le taux de CIS, d’emboles lymphatique et de marges chirurgicales positives (10 % vs 12 %). La survie sans récidive à 5 ans étaient 21 % dans le groupe micropapillaire et 51 % dans le groupe classique (p = 0,005, Fig. 1). En analyse multivariée, seul le variant histologique et les marges chirurgicales étaient associés à la survie sans récidive (p = 0,002, HR 1,97 et p = 0,005, HR 1,91, respectivement).

Conclusion.– La présence d’un contingent micropapillaire était un facteur prédictif indépendant de survie après cystectomie et chimiothérapie en cas de TVIM pT3/T4 et/ou N+. Une chimio-sensibilité inférieure des carcinomes micropapillaires pourrait expliquer ces résultats.

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