Objectifs.– De nombreuses études ont montré que la néphrectomie partielle (NP) permettait un contrôle oncologique identique à la néphrectomie élargie tout en préservant la fonction rénale. Malgré des progrès indéniables, la NP reste sous-utilisée sans doute du fait de sa morbidité qui est principalement hémorragique. Notre objectif était d’analyser sur une série contemporaine de NP les facteurs prédictifs de complications hémorragiques.

Méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant 200 NP réalisées entre 2008 et 2012. Les données démographiques (âge, IMC, score de Charlson, MDRD préopératoire, traitement anticoagulant, diabète), relatives à l’intervention (voie d’abord, temps de clampage, expérience du chirurgien, agent hémostatique utilisé, pertes sanguines peropératoire, temps d’intervention, classification de Clavien) et à la tumeur (biopsie préopératoire, RENAL Score, Furhman, caractère malin ou bénin) ont été collectées. Un modèle de régression logistique binaire a été utilisé pour déterminer les facteurs prédictifs de complications hémorragiques définies comme un hématome nécessitant une transfusion, un faux-anévrysme ou une fistule artério-veineuse.

Résultats.– 54 % des patients étaient des hommes. L’âge médian était de 61 ans (22-86) avec un score médian de Charlson de 3 (0-9). 34 % des patients avaient un traitement anticoagulant et l’indication était impérative dans 16,6 % des cas. 105 (52 %) NP ont été réalisées en ouvert contre 55 (28 %) par laparoscopie et 39 (20 %) par robot. Les pertes sanguines moyennes étaient de 300 mL (20-2000). 26 complications majeures (13,1 %) et 41 complications mineures (20,6 %) sont survenues. Il y avait 29 (15 %) complications hémorragiques. En analyse multivariée, seul le RENAL Score est ressorti comme facteur prédictif significatif (p < 0,0387). La voie d’abord ou l’expérience du chirurgien n’avait pas d’impact sur la survenue d’une complication hémorragique.

Conclusion.– La survenue d’une complication hémorragique après NP semble essentiellement liée à la complexité de la tumeur.

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