ETUDE MULTICENTRIQUE DES COMPLICATIONS DE LA LAPAROSCOPIE EN UROLOGIE : A PROPOS DE 1085 INTERVENTIONS.
Objectifs : évaluer en étude multicentrique, l’incidence des complications survenues lors d’interventions urologiques par laparoscopie et notamment l’origine, la présentation clinique et le traitement de ces complications.
Matériels et Méthodes : de janvier 1994 à décembre 2000, 1085 laparoscopies (645 coelioscopies et 440 lomboscopies) ont été réalisées chez 1075 patients (373 femmes, 702 hommes) dans 3 centres (2 CHU, 1 clinique privée). Un chirurgien référent en laparoscopie a participé aux interventions dans chaque centre. La majorité des interventions (85,6%) était classée comme ” difficile “, notamment la prostatectomie radicale (232), les différents types de néphrectomie (171), la néphro-urétérectomie (15), la surrénalectomie (130), la pyéloplastie (61), le curage ganglionnaire ilio-obturateur (130), la cure de prolapsus et la suspension vésicale (86 et 104), la pyélotomie pour lithiase (6). Les complications ont été listées selon leur fréquence par intervention et leur étiologie.
Résultats : 75 complications (6,9%) ont été rapportées. Les taux de mortalité péri-opératoire et de conversion chirurgicale ont été de 0,09% et 2,1%. Les lésions vasculaires (7) et viscérales (11) sont survenues dans 24% des complications chirurgicales, alors que les urinomes (8) et les infections sur sites de trocards (7) ont été les complications les plus fréquentes en post-opératoire. Les atélectasies et embolies pulmonaires (9) ainsi que les infections urinaires ont été les complications médicales post-opératoires prédominantes.
Conclusion : même si elle apparaît peu invasive, la laparoscopie reste une chirurgie majeure avec des complications sérieuses dans de nombreux cas. Les complications pourront diminuer avec une maîtrise des gestes opératoires toujours améliorée. La connaissance de ces complications est essentielle pour la formation des urologues à la pratique de la laparoscopie, mais aussi pour la jurisprudence.