(1)Service d’urologie et de transplantation rénale, CHU Pitié-Salpétrière, Univ Paris VI, Paris / (2) Service de médecine physique et de réadaptation, H R Poincaré, Univ. Paris V, Garches / (3) Service d’urologie, clinique universitaire, Ulm, Allemagne

Objectif : Etude contrôlée multicentrique (2 centres) de tolérance et de faisabilité d’une prothèse endouréthrale trans-sphinctérienne striée temporaire longue durée pour le traitement de la DVS.

Matériel et méthode : Une prothèse métallique à spires jointives dite Diabolo(TM) a été spécifiquement développée pour le traitement de la DVS. Après accord du comité d’éthique, 11 patients ont été inclus (10 prévus). Les critères d’inclusion étaient : mode mictionnel décidé pour la sphinctérotomie, âge > 18 ans, absence d’antécédents et de lésion uréthrale ou du bas appareil (sténose). Le suivi prévoyait des visites à J0, 1, 3, 6 et 12 mois avec contrôle clinique, échographique du résidu postmictionnel (RPM) ECBU, UCRM et RPM à 6 mois.

Résultats : La prothèse a été implantée sous anesthésie locale (n=7) ou générale (n=4) chez 8 tétraplégiques et 3 paraplégiques. Aucun évènement indésirable grave n’a été déploré. Deux patients ont nécessité le changement de prothèse après 48 heures pour expulsion spontanée (hyperréflexie du détrusor > 150 cm d’eau) remplacée par une prothèse définitive. Trois prothèses ont été repositionnées à 4, 7 et 10 mois pour améliorer l’ouverture du sphincter versant bulbaire. Une incision cervicoprostatique s’est avérée nécesaire pour un patient à un an. 8 patients (/8) ont souhaité garder leur prothèse avec un suivi moyen de 12 mois.

Conclusion : La prothèse Diabolo(TM) endouréthrale temporaire longue durée (>= 1 an) a montré ses excellentes tolérance et efficacité. Elle sera allongée pour éviter des repositionnements justifiés par le contrôle radiologique.



Etude réalisée avec le soutien du laboratoire PORGES MENTOR.