Objectifs.– Comparer la viabilité de l’énucléation bipolaire au plasma de la prostate (EBPP) par rapport à l’adénomectomie prostatique transvésicale (AP) dans les cas de grandes hypertrophies bénignes de la prostate (HBP) sur l’efficacité chirurgicale, la morbidité périopératoire et les paramètres du suivi.

Méthodes.– Cent quarante patients porteurs d’une HBP avec un volume prostatique > à 80 mL, Qmax < 10 mL/s et IPSS > 19 ont été randomisés de manière égale pour EBPP et AP. Ils ont été évalués avant l’opération et tous les 6 mois sur une période de 2 ans par l’IPSS, Qmax, QoL, volume résiduel post-mictionnel (VRP), volume prostatique postopératoire et taux de PSA.

Résultats.– EBPP et PT ont montrés des paramètres préopératoires similaires, y compris le volume prostatique (132,6 contre 129,7 mL). EBPP et AP ont eu des durées opératoires moyennes (91,4 contre 87,5 minutes) et du poids de tissu prélevé (108,3 contre 115,4 grammes) similaires. Le taux d’hématurie postopératoire (2,9 % contre 12,9 %), la baisse moyenne d’hémoglobine (1,7 contre 3,1 g/dL), la période de sondage (1,5 contre 5,8 jours) et d’hospitalisation (2,1 contre 6,9 jours) ont été améliorés pour EBPP. Le resondage pour la rétention aiguë d’urine a été plus fréquent dans le groupe AP (8,6 % contre 1,4 %), tandis que les taux de symptômes irritatifs précoces étaient similaires (11,4 % contre 7,1 %). Pendant la période du suivi, l’IPSS, le Qmax, la QoL, le VRP, le taux de PSA et le volume prostatique postopératoire étaient similaires pour les deux séries. La diminution du volume prostatique (83,0-84,7 % contre 82,1-83,9 %) et la réduction des taux de PSA (90,6-92,5 % contre 90,1-92,6 %) par rapport aux mesures préopératoires étaient statistiquement équivalentes.

Conclusion.– EBBP représente une approche endoscopique prometteuse dans les cas de grandes HBP, caractérisée par une bonne efficacité chirurgicale et des capacités de suppression de tissu de HBP similaires à AP. Les patients du groupe EBPP ont significativement moins de complications, une période de convalescence plus courte, le suivi des scores de symptômes et des paramètres mictionnels satisfaisants à long terme.

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