Type de financement.– Association française d’urologie : bourse de mobilité.

Objectifs.– Définir la prévalence et les types de troubles de la fertilité et la sexualité des patients traités depuis 5 ans dans un centre anticancéreux américain et estimer la probabilité pour ces patients de fréquenter une structure de prise en charge des troubles de la fertilité et de la sexualité si celle-ci existait.

Méthodes.– Des questionnaires ont été envoyés à un échantillon de 800 patients traités moins de 5 ans auparavant au centre anticancéreux University of Texas, MD Anderson. Deux cent autres questionnaires ont été distribués aux patients venus en consultation dans la même institution. Pour ne pas influencer les réponses, il a été décidé par le CCPRB local de ne pas réaliser de relance. Le taux de participation à l’enquête a été de 21 % au premier envoi.

Résultat.– Les survivants du cancer expriment une forte demande concernant la fertilité et la sexualité, puisque 24 % des hommes (et 21 % des femmes) déclaraient vouloir prendre un rendez-vous de consultation dans l’année à venir pour un problème concernant la fertilité ou la sexualité. La demande était plus forte chez les patients jeunes et ayant un niveau d’éducation faible. L’information était une demande majeure, tant concernant les risques génétiques, que les possibilités de conservation de gamètes, ou à propos de la sexualité (15 % à 30 %). Cette enquête permet de connaître les besoins de ces patients en fonction de leur âge, du type de cancer, de l’ancienneté du traitement et de la couverture par l’assurance maladie.

Conclusion.– La demande d’une structure prenant en charge les troubles de la fertilité et de la sexualité des patients atteints de cancer est forte dans un centre anticancéreux américain tel que le MD Anderson. Les données de cette enquête alimentent la réflexion sur le développement de programmes visant à l’amélioration des soins aux patients atteints de cancer.