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Covid-19, des prises en charge adaptées en andrologie et médecine sexuelle

Comme pour la cancérologie, les lithiases urinaires et l’urologie fonctionnelle, la prise en charge médicale en andrologie et médecine sexuelle a été adaptée par l’Association française d’urologie durant la crise du nouveau coronavirus, pour éviter aux patients d’être contaminés. On entend par crise du Covid-19 toute la période avec un risque viral avéré. Cela concerne donc également la phase déconfinement progressive en cours.

Les plateaux techniques des établissements de santé ayant été mis en réserve pour pallier la saturation des unités de soins intensifs (USI), de nombreuses interventions chirurgicales non urgences ou ne présentant par un risque vital ont été différées. Ces mesures visaient à protéger patients et soignants contre un risque de contamination autant qu’à préserver les ressources médicales d’urgence pour la prise en charge des patients atteints de Covid-19.
Afin d’adapter la prise en charge des patients en andrologie et médecine sexuelle, le comité d’andrologie et de médecine sexuelle de l’AFU a défini une hiérarchisation des actes permettant d’identifier les situations relevant de l’urgence, d’un traitement médical et/ou d’un report d’intervention à l’issue de la crise du Covid-19. Ce report peut être inférieur ou supérieur à 3 mois, voire davantage s’il est possible d’attendre la phase de risque viral minimal. Autant que possible, la téléconsultation est privilégiée pour les consultations puis pour le suivi, « afin d’éviter les déplacements et les contacts patients-soignants ». Les patients atteints du Covid-19 ou suspectés de l’être sont pris en charge dans une filière spécifique. Chaque fois que possible, les interventions chirurgicales seront réalisées en ambulatoire.

Priorisation des actes

Voici les actes devant être maintenus durant la période avec un risque viral avéré :

  • chirurgie pour torsion du cordon spermatique,
  • chirurgie pour sepsis des organes génitaux externes (scrotum, pénis y compris implant),
  • chirurgie pour fractures des organes génitaux externes (testicule, pénis),
  • chirurgie pour priapisme,
  • chirurgie du paraphimosis.

Toutes les autres situations pourront être différées, après avis de l’urologue. « Le délai entre la prise de décision opératoire et la date de (re)programmation du geste dépendra du niveau de criticité de la situation clinique, du type d’intervention, de la répercussion fonctionnelle et psychologique, notamment de la qualité de vie dans l’attente de l’intervention, de la notion de perte de chance d’avoir un résultat optimal, du risque de complication potentielle à différer trop longtemps une intervention, et en tenant compte des facteurs de risque de formes graves de Covid-19 du patient », indique le comité d’andrologie et de médecine sexuelle de l’AFU.
L’ensemble des recommandations sont transitoires et prendront fin avec la crise du Covid-19. L’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 juillet 2020 ; les gestes barrières restent de mise : distanciation sociale, port du masque, lavage des mains.
 

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