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Traitements du cancer du rein : le point sur l’ablathermie et la néphrectomie partielle robotisée

L’approche thérapeutique chirurgicale des masses rénales de petites tailles recense deux techniques opératoires qui diffèrent totalement l’une de l’autre. Faisons le point sur la néphrectomie rénale partielle robotisée et l’ablathermie.

Si la chirurgie reste le traitement de première intention des masses rénales, les techniques de réalisation diffèrent selon les praticiens et les caractéristiques propres au cas de chaque patient. La néphrectomie partielle robotisée et l’ablation thermique sont deux techniques plébiscitées dans le traitement des tumeurs rénales qui ont leurs part d’avantages et d’inconvénients.

Zoom sur la néphrectomie partielle robotisée  
La néphrectomie partielle robotisée se caractérise par l’ablation de la tumeur ou d’une partie du rein. Le chirurgien pratique l’intervention à l’aide d’un appareil automatisé qu’il contrôle. Elle peut être tentée si elle est techniquement possible, soit le plus souvent pour des tumeurs de moins de 7 cm (1). Le recours à la vision 3D permet des résections précises et facilite l’accès à des tumeurs d’abord difficile (hilaires ou intra-sinusales) (2). De plus, la néphrectomie partielle robotisée présente de multiples avantages : 

  • Une réduction du temps d’hospitalisation.
  • Une diminution des douleurs post-opératoires.
  • Une meilleure récupération après l’intervention.
  • Une reprise du travail plus rapide.
  • La possibilité de procéder à une analyse cytologique complète de la tumeur (3).

Cette technique entraîne également moins de complications post-opératoires(4)
L’inconvénient majeur de la néphrectomie partielle robotisée concerne les coûts liés à l’équipement. L’amélioration de la prise en charge des frais inhérents à l’intervention, ainsi que la formation de chirurgiens à la pratique de cette technique restent en question. 
 
L’ablation thermique des tumeurs rénales
L’ablation thermique ou ablathermie des petites masses rénales, par cryothérapie, radiofréquence ou micro-ondes, se réalise par voie percutanée (à travers la peau) et sous guidage radiologique. Elle est beaucoup moins efficace sur les tumeurs dont la taille excède 4 cm. Le risque de récidive de la tumeur est plus élevé par rapport à celui constaté suite à une néphrectomie partielle (5).
D’un point de vue anatomique, il faut tenir compte de plusieurs points avant de procéder à l’intervention. En effet, une vascularisation riche de la tumeur, ainsi que la proximité de la voie excrétrice peuvent être des contre-indications à la pratique d’une ablathermie. 
Enfin, il est intéressant de noter que les patients récupèrent rapidement après une ablation thermique et que les risques de complications post-opératoires sont moins élevés qu’en cas de néphrectomie partielle (6,7)

Deux techniques opératoires complémentaires
Si ces deux techniques diffèrent par leur approche et leurs indications, elles représentent cependant deux voies thérapeutiques complémentaires à utiliser selon les critères médicaux spécifiques à chaque patient. Aujourd’hui, grâce à ces diverses modalités thérapeutiques, les stratégies pour traiter les petites tumeurs du rein se sont multipliées.

 

Références

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