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Les ondes de choc pour les dysfonctions érectiles : ça marche ?

Les ondes de choc de faible intensité ont été récemment utilisées pour traiter les dysfonctions érectiles modérées, avec une certaine efficacité. Ce traitement semble être une nouvelle arme thérapeutique pour les patients jeunes, dont le traitement médical ne semble répondre à leurs problèmes. L’explication avec le Dr Ludovic Ferretti (Bordeaux) membre du Comité d’Andrologie et de Médecine Sexuelle de l’AFU. 

Les dysfonctions érectiles sont définies comme des troubles de l’érection, qui peuvent être à plusieurs niveaux, allant des courbures de la verge lors de l’érection à l’absence d’érection totale rendant impossible le rapport sexuel. Ces dysfonctions sont divisées en deux grandes familles : les causes psychogènes, qui découlent d’un trouble dit « psychologique », et les causes secondaires, qui sont dus à des causes somatiques (chirurgies de la prostate, diabète, maladies cardiovasculaires, pathologies de la coagulation…). Ces causes secondaires font l’objet de plusieurs options thérapeutiques, allant de la simple médication (traitement de première intention, par les inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase) à la chirurgie d’implant pénien pour pallier cette dysfonction érectile. Dans la recherche de traitements non médicamenteux, la thérapie par ondes de choc semble donc une voie d’exploration intéressante. 

Les avantages de cette thérapie

Les ondes de choc semblent jouer sur la vascularisation, en permettant non seulement le développement des vaisseaux existants mais également la création de nouveaux, pour une meilleure suppléance de l’organe. « Ce qu’il faut retenir, c’est que les ondes de choc ont un intérêt dans les dysfonctions érectiles légères », résume le Dr Ferretti. « Les études récentes ont démontré un résultat versus placebo pour ce genre de pathologies, mais moins efficace sur des troubles modérées »
Les hommes jeunes semblent être les plus à mêmes de recevoir ce traitement, leurs corps caverneux n’étant encore pas trop abîmés, ou chez des personnes avec une contre-indication au traitement médical : « Outre les contre-indications, les flushs sont parfois mal supportés par les patients, et certains interrompent leur traitement » justifie ainsi le Dr Ferretti. Un traitement par onde de choc efficace jusqu’à deux ans, permettant d’éviter la prise d’un traitement à chaque rapport, et améliorant donc la qualité de vie des patients. 

De plus en plus de professionnels s’équipent

Côté financement, l’investissement est encore important pour les praticiens, et donc pour les patients. D’autant que les effets ne sont pas immédiats, avec une attente d’au moins 3 mois pour les premiers résultats, avec un schéma thérapeutique bi-hebdomadaire pendant 3 semaines, suivi par une pause, et bis répétita
De plus en plus de professionnels de santé investissent, notamment les kinésithérapeutes, qui utilisent ces machines pour d’autres indications. « La démocratisation de l’utilisation des ondes de choc permettrait de réduire son coût, il y a donc un créneau à investir » signale le Dr Ferretti. 

D’autres indications sont à l’étude, avec notamment l’utilisation pour les troubles post-chirurgie d’exérèse de la prostate, avec des recherches sur l’animal en cours. 
 

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