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Douleurs pelviennes chroniques, l’homme aussi

Si les douleurs pelviennes telles que l’endométriose, le syndrome prémenstruel, ou autres, sont fréquentes chez la femme, on sait moins que l’homme aussi peut en souffrir. Mais les hommes osent rarement évoquer ce sujet avec leur médecin… Il y a pourtant des solutions.

En France, le syndrome douloureux pelvien chronique (SDPC) reste relativement méconnu, malgré le fait qu’entre 10 000 et 50 000 nouveaux cas sont détectés chaque année, estime une enquête de l’AFU. Contrairement aux femmes, les hommes parlent peu des troubles affectant leur région génitale. Le sujet reste tabou. Mais le retentissement de ces douleurs peut être majeur, pouvant entraîner des syndromes dépressifs sévères.

Des douleurs fantômes

Brûlures au moment d’uriner, élancement au niveau des testicules, éjaculation douloureuse sont autant de formes que peut prendre ce syndrome. Lorsqu’elles durent plus de 6 mois, on parle de douleurs pelviennes chroniques. Le SDPC peut survenir à n’importe quel âge.

Ces douleurs inquiètent à juste titre les hommes qui redoutent de souffrir d’un cancer ou d’une autre affection grave. Parfois lors de l’examen clinique ou de l’interrogatoire, le médecin retrouvera les traces d’une infection ancienne, ou d’une chirurgie pelvienne. Mais dans la plupart des cas, il n’existe aucune cause connue. Tous les examens reviennent normaux. Il n’y a ni cancer, ni infection, ni aucun signe de maladie. Ils n’ont « rien » et pourtant la douleur est bien là.

Reconnaître la souffrance

Le SDPC doit être pris en charge par une équipe pluridisciplinaire, dont l’urologue est le pivot. La souffrance du patient doit être reconnue même si on ne trouve aucun substrat organique.

La simple écoute est déjà une part du traitement. Des méthodes non médicamenteuses telles que la sophrologie, l’hypnose, ou la neurostimulation peuvent offrir un soulagement ou du moins de retrouver la vie la plus normale possible, en complément des antidépresseurs, des morphiniques, ou encore des médicaments urologiques selon les symptômes du patient.

Chaque année aux Journées d’Andrologie et de Médecine Sexuelle ou JAMS, les médecins se réunissent pour discuter des avancées, les actualités et des découvertes en andrologie et médecine sexuelle pour faire avancer la prise en charge des patients.

 

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