Corrélation des altérations génétiques à l’agressivité anatomo-pathologique des carcinomes urothéliaux de la vessie : performance du test BCA-1
Les carcinomes urothéliaux représentent la quatrième cause de cancer chez l’homme. Leur incidence est en augmentation de plus de 50 % depuis 25 ans. Les formes superficielles (70 % cas) nécessitent une surveillance active rapprochée afin d’identifier les récidives fréquentes et l’évolution vers un stade invasif. Notre étude visait à identifier des marqueurs moléculaires pronostiques pour le cancer de la vessie pouvant être utilisés seuls ou en combinaison dans la pratique clinique de routine. Dans ce but, nous avons évalué la capacité de la puce CGH du test BCA-oligo à classer correctement en grade/stade ces tumeurs superficielles.
L’ADN de 81 échantillons urinaires de patients atteints d’un cancer de vessie superficiel a été extrait et hybridé sur la puce BCA-oligo. Les résultats de l’analyse moléculaire ont été corrélés au grade et stade tumoraux.
Plusieurs altérations chromosomiques étaient significativement plus fréquentes dans les tumeurs de haut grade ou de stade plus avancé. Une association très significative a été observée entre un haut grade tumoral et la présence d’au moins une des altérations suivantes : perte en 6p, gain en 8q ou 13q, perte ou gain en 9q ou 11q, avec un odds ratio de 6,91 (IC=2,20–21,64 ; p =0,0009). De plus, une corrélation très significative a été trouvée entre le stade plus invasif pT1 et la présence d’au moins une des altérations suivantes : perte en 6p, gain en 8q, perte ou gain en 5p, avec un odds ratio de 15,2 (IC=3,71–62,58 ; p =0,0002).
Nos résultats montrent que l’analyse moléculaire des tumeurs superficielles de vessie basée sur l’ADN urinaire et le test BCA-oligo pourrait être utilisée comme facteur de pronostic pour l’évolution des tumeurs, permettant ainsi une prise en charge clinique mieux adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.