Alimentation, régimes et diététique dans le syndrome clinique d’hyperactivité vésicale : revue de la littérature
Les troubles fonctionnels de l’hyperactivité vésicale (HAV) sont fréquents et impactent fortement la qualité de vie des patients. De nombreux traitements sont proposés pour améliorer le confort des patients mais l’utilisation de chacun d’entre eux pose un problème de tolérance, d’effets secondaires et de contrainte de soins. Nous avons réalisé une revue de la littérature sur l’action de l’alimentation sur l’HAV.
Revue de la littérature à partir de Pubmed et Google Scholar, articles en français et en anglais, sans restriction de date, jusqu’à août 2016. Au total sur les 296 articles analysés, 10 ont été retenus, classés en niveaux de preuve selon les recommandations HAS d’avril 2013.
Parmi les études retenues, on retrouve 2 essais contrôlés randomisés. Le premier retrouvait une diminution de 61 % des urgenturies (p =0,02) et de 35 % pour la pollakiurie (p =0,035) suite à la diminution de la moitié de la consommation de café après éducation [NP1]. Le second retrouvait une diminution significative du besoin d’uriner en étude urodynamique après ingestion de caféine (170mL vs 210mL) [NP2]. À partir d’analyses longitudinales, d’autres aliments comme le pain, le poulet ou des nutriments (vitamine C ou D) sont retrouvés comme facteurs protecteurs de la survenue d’HAV, au contraire des boissons gazeuses qui favorisent l’apparition de ces symptômes (OR 1,41 [IC 95 % : 1,02–1,95]) [NP2]. Les résultats concernant la consommation d’alcool sont discordants.
L’alimentation semble avoir un impact sur les symptômes d’HAV et notamment la consommation de caféine qui augmente les symptômes urinaires irritatifs.
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