Intérêt de l’utilisation du PSA dans la prise en charge des prostatites : revue de la littérature
La prostatite est le plus souvent de diagnostic aisé mais certaines situations font doser le PSA pour ajouter un argument. Parfois un PSA élevé chez un malade asymptomatique fait prescrire une antibiothérapie systématique pour « éliminer » la part inflammatoire et confirmer l’indication de biopsie. Il nous a semblé intéressant de confirmer ou d’infirmer ces attitudes par une revue de la littérature.
Nous avons réalisé une revue de la littérature avec les termes [prostatitis ], [acute prostatitis ], [prostate specific antigen ], [PSA], dans les bases de données Medline, Pubmed et Ambase des articles publiés en français ou en anglais depuis 20ans.
L’élévation du PSA n’est pas constante lors d’un épisode de prostatite aiguë. Un PSA élevé chez un homme asymptomatique ne semble pas lié systématiquement à une inflammation de la prostate. Au vu de ces résultats, il semble inutile de doser le PSA lors d’un épisode d’infection urinaire fébrile chez un homme. L’utilisation systématique d’antibiotique pour faire baisser le PSA et ne pas réaliser de biopsie est délétère puisqu’il augmente potentiellement le risque de résistance aux antibiotiques et ne diminue pas le risque de biopsie de la prostate.
Le PSA semble inutile en cas d’épisode d’infection urinaire fébrile chez l’homme.
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