L’étude PCPT
L’étude PCPT est la première étude de phase III de grande envergure, randomisée, comparant la prise de finastéride (inhibiteur de la 5-⍺-réductase) contre placebo dont l’objectif principal était d’étudier l’hypothèse de la mise en place d’une chimioprévention pour prévenir le développement du cancer de la prostate. Au total, 18 882 hommes âgés de 55 ans ou plus, avec un toucher rectal sans particularité et un PSA sérique inférieur à 3 ng/ml ont été randomizes entre un traitement quotidien par 5 mg de finastéride ou un placebo pendant 7 ans. L’incidence du cancer de la prostate diagnostiqué par biopsies a été de 24,4 % dans le groupe placebo contre 18,4 % dans le groupe finastéride. Une incidence des cancers de haut grade de Gleason (7-10) dans le groupe finastéride (6,4 %) semblait plus importante en comparaison du groupe placebo (5,1 %), mais il a été démontré ultérieurement que ces résultats n’étaient pas significatifs. Les effets secondaires sexuels étaient plus fréquents dans le groupe finastéride. Les symptômes urinaires ont été plus nombreux dans le groupe placebo que dans le groupe finastéride. Les volumes des prostates traités par finastéride étaient réduits de 24 % par rapport aux volumes du bras placebo. Pour autant, il ne semble pas légitime de donner du finastéride pour prévenir l’apparition du cancer de la prostate à ce jour, tant que des resultants probants n’ont pas été obtenus concernant la nature des cancers qui auraient éventuellement pu être détectés ou évités.
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