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Volume tumoral à cibler en cas de thérapie focale pour cancer localisé de la prostate: l’IRM multiparamétrique permet-elle une estimation fiable ?

Objectifs.– Déterminer si l’IRM multiparamétrique de la prostate permet une estimation du volume des foyers tumoraux chez les patients ayant un cancer localisé de la prostate.

Méthodes.– Quatre-vingt-quatre patients consécutifs ayant un cancer cliniquement localisé de la prostate ont eu une IRM multiparamétrique de la prostate avant prostatectomie radicale. Le volume de chaque foyer suspect détecté sur les séquences en T2, dynamiques (DCE) et en diffusion (DW), de même que le volume tumoral réel sur pièce de prostatectomie, a été estimé par planimétrie (surface suspecte × épaisseur de coupe × nombre de coupes). Deux méthodes additionnelles d’estimation du volume ont été évaluées: le « volume tumoral multiparamétrique » (VTmp) prenait uniquement en compte la plus large surface suspecte sur chaque coupe et chaque séquence IRM. Le « volume tumoral maximal » (VTM) prenait uniquement en compte la plus large surface suspecte détectée. Une analyse de concordance entre volume estimé et volume réel par analyse de régression linéaire.

Résultats.– Parmi les 147 foyers tumoraux mis en évidence par l’analyse histologique des pièces de prostatectomie radicale, 99 (67 %) avaient un volume > 0,2 mL et un score de Gleason > 6. L’IRM multiparamétrique en avait détecté 83 (84 %). L’analyse de régression linéaire a montré que seuls les volumes estimés en DW ne différaient pas du volume réel, avec des résidus non significatifs (Tableaux 1 et 2). Néanmoins, le volume réel était sous-estimé dans 50 % des cas, et d’en moyenne 0,56 mL [0,005–2,84]. Bien que les VTmp et VTM sur-estimaient en moyenne le volume réel de 16 % et 44 % (p < 0,01), celui-ci restait sous-estimé dans 32 % et 17 % des cas, respectivement. Le pourcentage de grade 4 de Gleason n’influençait pas la qualité de l’estimation.

Conclusion.– Malgré la détection de la majorité des foyers tumoraux significatifs, l’IRM multiparamétrique ne semblait pas permettre une estimation fiable du volume tumoral.

Figure 1. Droite rouge : régression linéaire ; droite noire : droite « identité » (y = x).

Volume tumoral à cibler en cas de thérapie focale pour cancer localisé de la prostate: l’IRM multiparamétrique permet-elle une estimation fiable ? : diaporama 1


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