Variabilité du test urinaire PCA3 pour le diagnostic du cancer de la prostate
Objectifs.- Le score urinaire PCA3 est un marqueur prédictif indépendant de la présence d’un cancer de la prostate. La variabilité du score au cours du temps n’a été que partiellement explorée, en particulier l’influence d’évènements intercurrents. L’objectif de notre étude a été d’évaluer la variabilité du score urinaire PCA3 au cours du temps.
Méthodes.- Les dossiers des patients ayant eu 2 tests urinaires PCA3 (kit Progensa, Gen-Probe) réalisés à 6 mois d’intervalle maximum ont été rétrospectivement évalués. Tous les évènements survenus entre les deux prélèvements ont été répertoriés. Un seuil à 35 a été retenu pour considérer le test PCA3 comme positif (?35) ou négatif (<35).
Résultats.- 58 patients ont eu deux tests urinaires PCA3 informatifs. Les tests ont montré plus de 80% de concordance (test restant positif ou négatif). Une poussée de prostatite ou la réalisation d’une série de biopsies prostatiques entre les 2 prélèvements n’a pas influencé de façon significative l’évolution du score PCA3. La quasi-totalité des patients (27/28) qui avaient un test initial positif ont gardé un test positif. Un tiers des patients avec un test initial négatif ont vu leur test se positiver. Les variations étaient significativement plus fréquentes pour les scores initiaux situés autour du seuil de 35, dans une zone entre 30 et 40.
Conclusion.- On peut évoquer pour le test urinaire PCA3, à l’instar du PSA, une « zone grise » d’incertitude, autour de la valeur seuil habituelle de 35, dans laquelle la variabilité est plus grande.