Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 105ème Congrès Français d’Urologie > Valeur prédictive des constatations per-opératoires sur le résultat fonctionnel de la chirurgie de libération-transposition du nerf pudendal par voie trans-glutéale. Etude rétrospective à propos de 100 patients.
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Valeur prédictive des constatations per-opératoires sur le résultat fonctionnel de la chirurgie de libération-transposition du nerf pudendal par voie trans-glutéale. Etude rétrospective à propos de 100 patients.

Objectifs.- La chirurgie de libération-transposition par voie trans-glutéale est le traitement de référence des névralgies pudendales rebelles au traitement médical. Malgré une sélection des patients opérés, un tiers n’est pas amélioré. Certains facteurs prédictifs de mauvaise réponse à la chirurgie ont déjà été identifiés (âge, durée des symptômes, aspect normal du nerf en per-opératoire). L’objectif de ce travail est de déterminer si les constatations per-opératoires peuvent être prédictives du résultat fonctionnel post-opératoire.

Méthodes.- Etude rétrospective sur 100 patients opérés d’une libération–transposition du nerf pudendal par voie trans-glutéale et présentant un tableau clinique typique (Critères de Nantes). Les données pré-opératoires (âge, sexe, latéralité), les constatations per-opératoires (aspect et zones de conflit du nerf, variations anatomiques) ainsi que les résultats fonctionnels (EVA post-opératoire , % d’amélioration) à 6 mois et 1 an ont été rapportés. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du test du Chi 2.

Résultats.- L’âge moyen était de 56 +/-14 ans, avec 58% de femmes. 45% des patients ont été opérés pour une atteinte bilatérale.  Les constatations per-opératoires les plus fréquentes étaient un conflit dans la pince ligamentaire (74% des patients) ou au canal d’Alcock (63% des patients), et un aspect inflammatoire  ou laminé du nerf (31% et 36% des patients). 13% des patients présentaient des variations anatomiques.  A un an, 30% des patients n’étaient pas améliorés et 46% étaient très améliorés (% amélioration> 40%). La présence d’un nerf inflammatoire en per-opératoire était statistiquement liée à une amélioration inférieure à 40% (p<0,05).

Conclusion.- La présence d’un nerf inflammatoire en per-opératoire semble être prédicitive de moins bonne réponse à la chirurgie car statistiquement liée à une amélioration inférieure à 40%. Ces résultats doivent être confirmés par des études prospectives  sur un  plus grand nombre de patients, afin de déterminer un “profil” de patients répondeurs en fonction des constatations per-opératoires.

Contenu protégé