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Utilisation de la scintigraphie rénale postopératoire précoce comme facteur prédictif du succès a long terme de la pyéloplastie laparoscopique

Objectifs.– La pyéloplastie par laparoscopie offre d’excellents taux de succès pour le traitement de l’obstruction de la jonction pyélo-uretérale. Cependant, le taux d’échec à long terme demeure méconnu. Nous souhaitons identifier rapidement les patients qui présentent un risque accru d’échec ou de détérioration de leur fonction rénale, pour ainsi adapter leur suivi de façon appropriée. Afin de trouver ces facteurs prédictifs, nous avons corrélé les résultats postopératoires précoces de la scintigraphie rénale MAG-3-Lasix aux résultats cliniques et scintigraphiques obtenus à long terme.

Méthodes.– Nous avons mené une étude rétrospective approuvée par le (CCPPRB)de 151 cas consécutifs de pyéloplasties par laparoscopie pratiquées entre janvier 2003 et décembre 2008. Nous avons sélectionné 63 cas ayant eu une scintigraphie rénale MAG-3-Lasix, préopératoire, postopératoire précoce (médiane de 3 mois) et postopératoire tardive (moyenne de 39 mois, médiane de 27 mois). Nous avons contacté les patients téléphoniquement en moyenne 36 mois après l’intervention afin de déterminer la persistance de douleurs en utilisant une échelle numérique de la douleur cotée de (0–10/10). Nous avons ensuite comparé les résultats scintigraphiques postopératoires précoces aux résultats scintigraphiques et cliniques obtenus lors du dernier suivi.

Résultat.– Un pourcentage de 89,8 % des patients ont un résultat scintigraphique non obstructif (T1/2 < 20 minutes). Quatre vingt-six pour cent des patients ont un succès clinique, soit une réduction de plus de 50 % de leur douleur depuis la chirurgie. Parmi les patients ayant un suivi complet, 100 % des patients qui ont une T1/2 < 10 minutes et une T1/2 3 10 minutes et < 20 minutes 3 mois après l’intervention ont une T1/2 < 20 minutes au plus long suivi (n = 52). Ces résultats contrastent avec le fait que seulement 54,5 % des 11 patients qui ont une T1/2 ≥ 20, 3 mois après l’intervention ont une T1/2 < 20 minutes lors du dernier contrôle (p < 0,0001). Parmi le groupe avec une obstruction scintigraphique au suivi précoce, 100 % des patients qui ont T1/2 < 20 minutes à long terme ont également un succès clinique (p = 0,02).

Conclusion.– La réalisation postopératoire précoce, d’une scintigraphie rénale MAG-3-Lasix basée sur des critères stricts, permet d’identifier les patients à risque de récidive après la pyéloplastie laparoscopique. Cet examen peu contraignant représente un facteur prédictif de l’échec thérapeutique et nous permet d’adapter la durée de surveillance de nos patients. Pour les patients avec une obstruction au suivi précoce, la douleur devient un facteur prédictif de l’évolution à long terme.

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