UROGRAPHIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE : UNE NOUVELLE TECHNIQUE DIAGNOSTIQUE AU SERVICE DES UROLOGUES
Introduction : L’Urographie par Résonance Magnetique (URM) est une nouvelle technique diagnostique, rendue possible par l’introduction de nouvelles séquences rapides d’acquisition et de nouveaux produits de contraste. La technique consiste essentiellement à réaliser des images en T2 pesé sans produit de contraste et en T1 après injection i.v. de contraste paramagnetique.
Materiels et Methodes : A partir de Juin 1999 jusqu’en Avril 2001 nous avons étudié 80 patients (51 hommes, 29 femmes, entre 16 et 83 ans ; age moyen 55 ans) par URM avec injection i.v. de Gadobenate de dimeglumine (Gd-BOPTA ; MultiHance-Bracco) et hyperdiurèse pharmacoinduite. La créatinine moyenne était de 1.7 mg/dl chez 74 patients ; une insuffisance rénale (IRC) de degré variable concernait les 6 patients restants. La URM a été réalisée après Urographie conventionnelle (UIV) (72 cas) ; Pyelographie Retrograde (PR) (18 cas) ; Pyelographie Antegrade (PA) (6 cas) ; Scanner (CT) (25 cas).
Resultats : Nous avons essentiellment comparé la URM à l’UIV ; capacité de montrer clairement la dilatation des voies urinaires (96% vs 76%), le siège de l’obstruction (94% vs 66.6%) et sa nature (94% vs 59.6%). De 6 reins non fonctionnels à l’UIV, 2 ont montré une fonction marginale à l’URM. La pathologie rencontrée plus frequemment a été la compression urétérale extrinsèque (25 cas) (URM 92% vs 48% UIV).
Conclusions : L’URM est dans notre experience une nouvelle technique diagnostique très valable, en particulier pour l’évaluation de l’obstruction des voies urinaires, surtout si très dilatées, et des reins non fonctionnels ou des patients avec IRC. Persistent certains desavantages comme la disponibilité limité des machines, le cout encore elevé de la procedure et les limitations specifiques (prothèses metalliques, claustrophobie, etc.).