Urétérorénoscopie souple à fibres optiques et digitale : existe-t-il une différence dans les résultats cliniques ?
Objectifs.- Le but de notre travail a été de comparer la vitesse de fragmentation des calculs rénaux traités soit pas urétérorénoscopie (URSS) à fibres optiques soit par urétérorénoscopie digitale.
Méthodes.- Entre septembre 2009 et avril 2010, nous avons traité 118 patients pour calcul rénaux en utilisant soit un urétérorénoscope à fibres optiques (URS-O) (59 patients) soit un digital (URS-D) (59 patients). Toutes les interventions ont été réalisées par le même chirurgien. Les données pré-opératoires, opératoires et post-opératoires ont été analysées rétrospectivement.
Résultats.- La taille moyenne des calculs étaient de 1.2 +/- 6 cm dans le groupe URS-O, alors qu’ils étaient 1.1+/- 5.3 cm dans le groupe URS-D (P > 0.05). L’exploration de l’ensemble du système pyélo-caliciel a été possible dans 58 des 59 cas (98%) dans le groupe URS-O et dans 56 des 59 cas (94%) dans le groupe URSD (P> 0,05). Le temps opératoire moyen était significativement plus long dans le groupe URS-O (53,4 +/- 16,8 minutes) que le groupe URS-D (41,5 + / -14,9 minutes, P = 0,001). Le taux global de sans fragment à un mois de l’intervention a été de 91,2% dans le groupe URS-O et de 88,7% dans le groupe URS-D (P> 0,05). Il n’existait pas de différence significative entre les deux groupes pour la nature et la localisation des calculs traités. Le nombre moyen d’utilisations avant réparation a été de 52 pour les URS-O et de 44 pour les URS-D.
Conclusion.- Notre étude démontre que le taux de succès de l’URSS-laser pour le traitement des calculs rénaux en termes de « Sans Fragment » est comparable et indépendant de l’URS souple employé (fibres optiques ou digital) mais que le temps opératoire est considérablement réduit (-20%) par l’utilisation des URS souples numériques.