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Une méta-analyse sur les relations entre les mutations de FGFR3 et de TP53 dans les carcinomes urothéliaux de vessie.

Objectifs.– Les mutations de FGFR3 et TP53 sont fréquentes dans les carcinomes urothéliaux de vessie et seraient respectivement caractéristiques des deux voies de progression, la voie des tumeurs papillaires et la voie des carcinomes in situ. Si cette hypothèse était exacte, ces deux types de mutations devraient être exclusifs, Cependant, dans les études publiées à ce jour, le caractère indépendant ou mutuellement exclusif de ces mutations est controversé.

Méthodes.– Une méta-analyse des données publiées concernant les mutations de FGFR3 et TP53 dans les carcinomes urothéliaux de vessie (535 tumeurs, six publications) et de données additionnelles non publiées (382 tumeurs) a été réalisée.

Résultat.– Une relation inverse est retrouvée entre les mutations de TP53 et FGFR3 en fonction du stade et du grade : le pourcentage de mutations de TP53 est faible dans les tumeurs de faible stade et faible grave et élevé dans les mutations de haut stade ou de haut grade avec une relation inverse pour les mutations de FGFR3. En accord avec cette observation, lorsque toutes les tumeurs sont analysées sans distinction de stade ni de grade, les mutations de TP53 et FGFR3 n’étaient pas des évènements indépendants : les mutations de TP53 sont plus fréquentes dans les tumeurs FGFR3 non mutées (OR = 0,25 [0,18–0,37], p = 0,0001). En revanche, dans les tumeurs pTa et pT ? 2, les mutations de FGFR3 et TP53 étaient des évènements indépendants (OR = 0,56 [0,23–1,136], p = 0,12 et OR = 0,99 [0,37–2,7], p = 0,35, respectivement). Après stratification par stade et par grade, les mutations étaient des évènements indépendants dans les 5 groupes considérés (pTaG1-2, pTaG3, pT1G2, pT1G3 et pT ? 2) : au sein de chaque groupe, le même taux de mutations de TP53 était trouvé pour les tumeurs mutées pour FGFR3 ou non mutées, faible dans les tumeurs pTaG1-G2 et pT1G2, intermédiaire dans les tumeurs pTaG3 et pT1G3 et élevé dans les tumeurs pT ? 2.

Conclusion.– Ces résultats montrent que les mutations de TP53 et FGFR3 ne sont pas exclusives et que les mutations de TP53 surviennent dans la voie des tumeurs papillaires mais à un stade tardif contrairement à la voie des carcinomes in situ où ces mutations surviennent à un stade plus précoce.

Type de financement : Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut Curie, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), Ligue Nationale Contre le Cancer (CIT program and YN, SO, FR, Équipe labellisée), Institut National Contre le Cancer (INCa) et le Canceropôle Ile de France. Yann Neuzillet a reçu une bourse d’étude doctorale de l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC).

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