TVT ET HYPERACTIVITE VESICALE : “DE NOVO” OU SEULEMENT SOUS-EVALUEE EN PRE-OPERATOIRE ?
Introduction : L’hyperactivité vésicale (HV) est un facteur qui interfère dans la qualité des résultats des cures chirurgicales d’incontinence urinaire d’effort. Qu’en est-il pour la la TVT ?
Matériels et méthode : 77 femmes opérées consécutivement d’une IUE par TVT et ayant un recul supérieur à 1 an ont été évaluées. Le bilan pré-opératoire comportait un interrogatoire poussé recherchant particulièrement la présence d’une HV, un examen clinique, un bilan urodynamique et 2 questionnaires à remplir par les patientes (DITROVIE et MHU). 60 (78%) présentaient en pré-opératoire des signes d’HV associée (pollakiurie, impériosités avec ou sans fuites), malgré rééducation et anticholinergiques.
Résultats : 58/60 (96%) patientes sont sèches à l’effort.
Persistance de l’HV : 32/60 (53%) dont 14 avec fuites par impériosités persistantes.
Disparition de l’HV : 27/60 (46%)
Aggravation de l’HV : 1/60 (régression des symptômes par section de la TVT )
Aucune hyperactivité vésicale de novo n’a été constatée.
La satisfaction des patientes sèches à l’effort était très tempérée par leur HA devenant leur facteur d’inconfort principal.
Conclusions : L’IUE dite “pure” est finalement rare et est le plus souvent “mixte”. L’utilisation des scores mictionnels et de qualité de vie apportent plus d’objectivité aux évaluations pré et post opératoires en particulier pour la composante d’HV résiduelle. Les fuites résiduelles après TVT nous semblent plus liées à une HV sous-estimée qu’à un réel échec de la TVT.