TUMEURS UROLOGIQUES ” DE NOVO ” EN TRANSPLANTATION RENALE.
Bien que rares, ces tumeurs posent le problème de leur traitement et de l’immuno-suppression qui, en théorie, augmente le risque carcinologique. Cette étude a pour but de vérifier si l’immuno-suppression peut ou non être maintenue, une fois le traitement de la tumeur réalisé.
Patients et méthodes : Sur une population de 2634 greffes réalisées depuis 1971, nous avons recensé 26 cas de tumeurs urologiques chez des patients âgés en moyenne de 58 ans (31-73 ans).
Il s’agissait de cancers de prostate (9 cas), de vessie (5 cas), sur rein propre (6 cas), du testicule (2 cas), du greffon (3 cas) et de la verge (1cas). Le diagnostic a été fait, en moyenne 6 ans après la transplantation (1 mois-13 ans) par échographie de routine et pour la prostate par les dosages systématiques du PSA.
Dans tous les cas, les patients ont été traité d’une façon conventionnelle, sans tenir compte de la greffe. L’azathioprine a été systématiquement arrêtée et la ciclosporine diminuée.
Résultats : Vingt-deux patients sont vivants sans signe de récidive. Dans 2 cas de cancer de la prostate, 1 patient avait un PSA à 0,4ng 11 ans après prostatectomie et un autre un PSA à 4,5 après radiothérapie. Onze patients ont encore un greffon fonctionnel avec une créatininémie stable entre 70 et 210 umol/l. Quatre greffons ont été perdus par rejet chronique, 3 par transplantectomie pour tumeur sur greffon fonctionnel et 4 étaient déjà arrêtés au moment du diagnostic. Quatre patients sont décédés avec un greffon fonctionnel 2 ans et demi après le diagnostic.
En conclusion, le traitement des différentes tumeurs urologiques est possible d’une façon conventionnelle, mais en diminuant le traitement immunosuppresseur sans augmenter d’une façon importante le risque de perte du greffon, 21 % dans notre série.