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Tumeurs du testicule après 60 ans. L’expérience du GELU

Objectifs.– Préciser les caractéristiques épidémiologiques et histologiques des tumeurs testiculaires au-delà de 60 ans.

Méthodes.– Le groupe d’étude des lésions urologiques d’Île de France (GELU) a réalisé une analyse rétrospective des comptes-rendus histologiques de tumeurs testiculaires à partir des registres des services d’anatomies pathologiques des hôpitaux de l’AP–HP, PSPH, hôpitaux militaires et laboratoires privés de la région Ile de France entre 1990 et 2005.

Résultat.– Deux cent treize (8,58 %) des 2481 tumeurs testiculaires diagnostiquées dans les 14 centres ayant participé au projet concernaient des patients âgés de 60 ans et plus. Les lymphomes constituent le groupe le plus important représentant 40 % des cas. Il s’agit de lymphomes de haut grade survenant tardivement (seuls 10 % des lymphomes primitifs sont observés avant 50 ans dans la série du GELU). Les tumeurs germinales représentent le second groupe le plus important (18,8 % des cas vs 76,30 % dans la population globale des tumeurs testiculaires). Il s’agit très majoritairement de séminomes pures (70 %), le carcinome embryonnaire étant le second type histologique le plus représenté (20 %). Les métastases d’autres cancers sont observées près d’une fois sur 10 (9,39 %). Il s’agit essentiellement de métastases de carcinomes prostatiques (65 %), mais d’autres tumeurs primitives peuvent donner lieu à des métastases testiculaires (carcinomes épidermoïdes, transitionnels, rénaux, digestifs, mélanomes). Les tumeurs des cordons sexuels ont une incidence proche de celle observée dans la population des tumeurs testiculaires tous âges confondus (9,86 vs 7,57 %). Les tumeurs à cellules de Leydig y sont très majoritaires (85 %), ces tumeurs étant bénignes dans plus de 90 % des cas. Les tumeurs conjonctives (lipome, léiomyome) représentent le second groupe le plus important de tumeurs bénignes (8 %). Les sarcomes sont observés avec une fréquence équivalente (7,5 %) majoritairement de nature adipocytaire. Les séminomes spermatocytaires et les mésothéliomes malins sont exceptionnels (1,9 % et 1 % respectivement).

Conclusion.– Bien que les tumeurs du testicule soient essentiellement des tumeurs de l’adulte jeune, les particularités histologiques des formes survenant au-delà de 60 ans doivent être connues afin d’optimiser la prise en charge thérapeutique.

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