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Traumatismes du rein grade 4: résultats d’une étude multicentrique prospective

Introduction : La prise en charge des traumatismes du rein grade 4 ne fait l’objet d’aucun algorithme formel dans la littérature. Nous exposons les résultats à 2 ans d’une étude prospective effectuée dans le réseau de l’arc Alpin (Grenoble, Annecy, Chambéry, Gap, Bourg-Saint-Maurice, Sallanches, Thonon et Moutiers) concernant 27 traumatismes grade 4.

Matériel et méthodes : Un algorithme commun de prise en charge a été instauré dans les 8 centres de l’arc Alpin. L’attitude habituelle consistait en une surveillance. Les indications de nephrectomie étaient réservées aux tableaux hémorragiques ou septiques non compensés. En présence d’un sepsis affirmé par une fièvre supérieure à 39°, une ECBU positive, un drainage urétéral par endoprothèse et une antibiothérapie parentérale étaient mis en place.

Depuis 2004, parmi la base de données des traumatismes de l’arc alpin comportant 94 patients, 27 traumatismes du rein grade IV ont été colligés (27%). Dans 89% des cas, il s’agissait d’un accident de sport, 78% étaient représentés par les accidents de sport d’hiver, 7% étaient des accidents de la voie publique. L’age moyen était de 27 ans. Les traitements, les durées d’hospitalisation et différents facteurs pronostiques comme le volume de l’hématome et la proportion de fragments dévascularisés étaient colligés. Un suivi à 6 mois par scanner et scintigraphie était réalisé. Parmi les 27 patients, 7 ont eu l’intégralité du bilan.

Résultats : Parmi les 27 patients, il s’agissait dans 30% des cas d’un rein droit et dans 70% des cas d’un rein gauche. Dans 52% des cas, il existait une ou plusieurs lésions associées, 11% avaient un traumatismes de la rate.

Un traitement conservateur a été réalisé dans 26 cas. Une surveillance seule a été possible chez 16 patients (59%). Une sonde double J a été mise en place dans 8 cas (29%) (sepsis dans 43% des cas, extravasation prolongée dans 43% des cas et dans 1 cas à titre systématique). Une embolisation sélective des branches de l’artère rénale a été pratiquée dans 5 cas (18%) pour hémorragie persistante avec fuite de produit de contraste au scanner. Une néphrectomie a été réalisée en urgence pour déglobulisation. Un décaillotage vésical au bloc a été nécessaire dans 1 cas. L’uro-hématome a été drainé dans 3 cas dont 2 par voie percutanée.

Parmi les 16 malades surveillés, 7 ont reçu un bilan par scintigraphie et scanner. La fonction rénale moyenne du rein traumatisé a 6 mois était de 37% (de 19 à 44%).

Conclusion : Un traitement conservateur a été réalisé dans 26 cas sur 27. Un drainage urétéral a été pratiqué dans 29% des cas. Le suivi à long terme avec évaluation morphologique et fonctionnelle nous permettra de confirmer le bien fondé de notre attitude le plus souvent conservatrice.

201202006Long JADiaporama


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