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Traitement par curiethérapie du cancer localisé de la prostate : Résultats préliminaires de l’étude prospective AFU-SFRO

Service d’urologie Hôpital Saint-Louis, Bichat Paris – Toulouse – France

But : Evaluer les résultats carcinologiques et fonctionnels de la curiethérapie dans le cancer localisé de la prostate.

Matériel et méthode : 53 patients ayant un cancer localisé de la prostate de score de Gleason < 8, PSA < 16 ng/ml et moins de 2/3 des biopsies positives ont été traités par curiethérapie. Les patients étaient adressés de différents centres en France et revus en collaboration entre l’urologue initial et le centre de traitement. L’évaluation a été réalisée à 3, 6 et 12 mois: évaluation carcinologique : dosage du PSA, l’échec étant défini par 3 élévations successives du PSA à 3 mois d’intervalle, évaluation fonctionnelle : IPSS et fonctions sexuelles : qualité de l’érection (très bonne=0, nulle=5), et score sexuel global (de 0 à 20) incluant : intérêt pour le sexe (très fort=0, nul=5), qualité de l’érection (très bonne=0, nulle=5), obtention d’un orgasme (toujours=0, jamais=5, obtention d’une éjaculation (toujours=0, jamais=5).

Résultats : Le PSA à l’inclusion était de 8.2 ng/ml, baissant à 2.4, 1.76 et 1.53 respectivement à 3, 6, et 12 mois. L’IPSS à l’inclusion était de 5.9 puis 15.4, 8.4 et 6.5 respectivement à 3, 6, et 12 mois. Dans 3 cas une rétention prolongée a conduit à une résection endoscopique de prostate. Le score sexuel global est passé de 7.5 à l’inclusion à 11, 11.5 et 10.2 respectivement à 3, 6, et 12 mois, soit à 12 mois une détérioration de 30%. 19 patients font état d’une érection de score 0 à 2 ont un recul de 12 mois. Dans 11 cas (57%) le score reste identique, et dans 8 cas la qualité de l’érection se dégrade, une impuissance étant déclarée dans 3 cas.

Conclusions : Ces résultats confirment l’efficacité carcinologique de la curiethérapie. Bien qu’ayant une faible morbidité ce traitement s’accompagne de troubles mictionnels régressifs sur 1 an. Enfin il existe un risque certain d’altération des fonctions sexuelles. Ces résultats préliminaires justifient la poursuite de l’étude prospective en cours.

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