TRAITEMENT DE L’INCONTINENCE URINAIRE DE L’HOMME PAR SPHINCTER URINAIRE ARTIFICIEL AMS 800 : COMPARAISON DE LA VOIE PENO SCROTALE ET DE LA VOIE PERINEALE.
Objectif : Comparer les résultats à court terme du sphincter urinaire artificiel implanté par voie peno scrotale versus par voie périnéale.
Matériel et Méthodes : de mai 2005 à février 2007, 37 sphincters urinaires ont été implantés successivement dont 16 par voie peno scrotale et 21 par voie périnéale. L’incontinence était consécutive à une prostatectomie radicale (n=20), des ultrasons focalisés (n=13), une résection de prostate (n=3), un traumatisme pelvien (n=1). 17 patients avaient des ATCD de radiothérapie (8 dans le groupe peno scrotal et 9 dans le groupe périnéal). Les délais et les modalités d’activation du sphincter ont été identiques dans les 2 groupes. Les succès ont été définis par une amélioration clinique et subjective de l’incontinence (0 à 1 protection par jour et patients satisfaits).
Résultats :
Nous avons observé dans le groupe peno scrotal 6 érosions urétrales (40%) et 1 érosion scrotale par la pompe (6,6%) compliquées d’un sepsis dans 4 cas (26,6 %) et nécessitant une explantation du matériel dans 7 cas (44,6 %). Nous avons observés dans le groupe périnéal, 1 infection du sphincter ayant conduit au retrait du matériel (4,7%) et une révision chirurgicale précoce pour repositionnement de la pompe a été nécessaire chez 2 patients (9,5%). Le taux de succès est de 50 % dans le groupe peno scrotal et de 78,5% dans le groupe périnéal.
Conclusion : la voie peno scrotale est responsable d’un taux d’érosion urétral élevé supérieure à la voie périnéale. Cette voie d’abord n’est pas justifiée en première intention si l’urètre bulbaire est utilisable.