Service d’Urologie, Hôpital Henry Gabrielle Saint-Genis Laval

Introduction: Nous avons développé une technique chirurgicale pour traiter la courbure de la verge en érection dans la maladie de Lapeyronie. L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats.

Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique non randomisée portant sur 25 patients traités successivement entre avril 2000 et novembre 2001. 92% des patients présentaient une courbure de verge invalidante entraînant une pénétration difficile ou impossible dans 64% des cas. Tous les patients ont été traités en ambulatoire sous bloc pénien. La dilacération a été effectuée avec une aiguille 18 gauges 1/2. Tous les patients ont été revus à 1, 3, 6 et 12 mois. Le traitement était considéré comme une réussite si le patient notait une amélioration significative de la symptomatologie en l’absence de complications.

Résultats: Il n’a pas été noté de complications immédiates ou tardives. 72% des patients ont constaté un échec dès la première consultation post-opératoire. 28% ont été classés dans le groupe réussite ( 7 patients). Pour ces 7 patients, 5 ont noté une nette diminution de la courbure de verge permettant une pénétration plus facile, 1 a constaté la disparition de la douleur présente en érection, 1 a noté la disparition d’un anneau de striction rétroballanique. Le recul moyen du groupe "réussite" est de 7 mois (2-13). Les 7 patients ont jugé l’amélioration de la symptomatologie suffisante pour arrêter la prise en charge thérapeutique de leur maladie.

Conclusion: Cette étude a permis d’objectiver l’efficacité de cette nouvelle technique dans 28% des cas. Nous avons confirmé son caractère peu invasif. Le faible recul ne permet pas de répondre à la question de la stabilité des résultats dans le temps. L’utilisation du vacuum en post-opératoire immédiat nous parait une solution à envisager pour conserver le bénéfice obtenu par la section sur la courbure.