Traitement de la dyssynergie vésico-sphinctérienne par sphinctérotomie prothétique permanente : Résultats à 2 ans minimum
Objectifs. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats à moyen terme des prothèses permanentes urétrales en nitinol dans le traitement de la dyssynergie vésico-sphincterienne des patients medullo-lésés incapables de recourir à l’autosondage.
Méthodes. Étude rétrospective monocentrique de 2004 à 2012 des résultats des stents d’incontinentation permanents (Ultraflex® et Mémotherm®) avec un suivi minimum de deux ans. Le critère principal d’évaluation retenu était le nombre d’interventions secondaires. Les critères secondaires étaient les constatations urodynamiques et endoscopique à la dernière visite. Les patients sans suivi depuis plus de six mois étaient reconvoqués.
Résultat. Vingt-deux patients neurologiques de 22 à 76 ans ont été inclus : 18 blessés médullaires (13 tétraplégiques, cinq paraplégiques), deux SEP, un AVC hémorragique, un hydrocéphalie. Le suivi moyen était de 4,6 ans (± 1,2 an). Les gestes secondaires réalisés comprenaient : allonge/repositionnement de stents : cinq (délai moyen 7,6 mois), cervicotomie : six (délai moyen 12,2 mois), urétrotomie : trois (délai moyen 42 mois), désobstruction laser : dix (délai moyen 47,3 mois). La fréquence de révision endoscopique des stents était d’une intervention/patient/37mois. Huit patients ont changé de mode mictionnel : Brickers (quatre), dérivation continente (un), autosondage et membre supérieur réanimé (un), sonde à demeure en attente de traitement (deux). L’ablation du stent a été impossible ou délabrante pour la moitié d’entre eux. Trois patients n’ont nécessité aucun geste de révision.
Conclusion. Les prothèses urétrales définitives ont été un traitement efficace de la dyssynergie vésico-sphincterienne durant les deux premières années d’implantation. À partir de la troisième année, les sténoses urétrales et repousses intra-stent ont nécessité des interventions endoscopiques itératives dans la plupart des cas. Ces patients nécessitent donc un suivi annuel clinique manométrique et endoscopique.