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TOXICITÉ AIGUË DE LA CURIETHÉRAPIE POUR CANCER DE PROSTATE LOCALISÉ: UNE ANALYSE MULTI-FACTORIELLE À PROPOS DE 600 PATIENTS.

Introduction: La curiethérapie est une alternative dans le traitement du cancer de la prostate localisé. Le résultat carcinologique des différentes options étant identique pour les cancers de faible risque, les critères de qualité de vie sont essentiels. Nous avons évalué la toxicité aiguë de la curiethérapie

Méthodes: Depuis mai 1998, 600 patients ont été traités par curiethérapie par implants permanents d’ iode 125 ou de palladium 103. Nous avons analysé la toxicité aiguë (<= 6 mois) des 450 premiers patients. Les critères RTOG ont été utilisés. Les variables étudiées ont été cliniques, per-opératoires (volume prostatique, nombre de grains, activité implantée, dosimétrie per-opératoire), post-opératoires, et basées sur la dosimétrie à 2 mois.

Résultats: Avec la technique en temps réel utilisant des grains libres, la D90 moyenne (dose délivrée à 90% du volume cible) a été de 184 Gy. A 2 et 6 mois, une toxicité urinaire de grade 2-3 était présente dans 40% et 10% des cas, respectivement. Le volume prostatique initial et le stade étaient les variables liées à la toxicité à 2 mois, et l’activité totale implantée était prédictive de la toxicité à 6 mois. Les patients évaluables ont gardé des érections et des rapports dans 92% des cas. La D90, et l’âge (> 70 ans) étaient les deux facteurs liés au risque d’impuissance. 15% des patients ont présenté une toxicité rectale de grade 1, et la prescription de corticoïdes a été le seul facteur indépendant favorisant cette toxicité.

Conclusion: La curiethérapie est généralement bien tolérée. La toxicité urinaire initiale dépend de facteurs liés au patient et à l’activité implantée. Cette toxicité peut donc être prévenue par la sélection des patients et/ou la réduction pré-opératoire du volume prostatique par suppression androgénique, d’autant plus que celle-ci n’influe pas sur la récupération sexuelle après traitement.

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