TOMODENSITOMETRIE HELICOIDALE SANS INJECTION (TDMSI) ET/OU ABDOMEN SANS PREPARATION (ASP) APRES NEPHROLITHOTOMIE PERCUTANEE (NLPC) ?
BUT : Près de 7% des calculs sont traités par NLPC. Malgré une technique opératoire standardisée, une question demeure après chaque intervention : l’existence de fragments résiduels (FR). Nous proposons une étude comparative sur les informations fournies par la TDMSI et l’ASP.
MATERIELS ET METHODE : Notre étude prospective a porté sur 50 patients ayant subit une NLPC entre mars 1998 et mai 2000 pour calculs rénaux supérieurs à 20mm. Dans les 24 heures post-opératoires, les patients ont bénéficié d’un ASP et d’une TDMSI afin de décider d’une néphrostomie complémentaire à J3 ou non. L’analyse des clichés en simple aveugle a relevé le nombre de FR ainsi que leur dimension et leur situation.
RESULTATS : La TDMSI a mis en évidence 71 FR (sans aucun doute diagnostique) et l’ASP 62 FR (avec un doute dans 5 cas et un faux positif). Si la TDMSI est prise comme examen de référence avec une spécificité (Sp) et une sensibilité (Se) de 100%, la Sp et la Se sont respectivement pour l’ASP de 94,1% et 87,3%. La valeur prédictive positive de l’ASP (VPP) est de 98,4% et la valeur prédictive négative (VPN) de 66,6%. Nous avons recherché la Se de l’ASP en fonction du diamètre des calculs retrouvés. La sensibilité est de 100% pour les FR supérieurs à 10mm, de 90,4% pour ceux de 3 à 10mm et de 70,6% pour les FR inférieurs à 3mm. La comparaison des deux examens en fonction de la situation des FR dans les cavités excrétrices ne retrouvait pas de différences significatives.
CONCLUSION : La TDMSI serait l’examen le plus fiable dans la recherche de FR après NLPC. Cependant elle est plus coûteuse et plus irradiante que l’ASP dont les performances acceptables justifient de l’utiliser en 1ère intention, la TDM étant réservée aux cas de calculs radio transparents ou lors de difficultés d’interprétation du cliché standard.