THERAPIE CELLULAIRE DE LA DYSFONCTION ERECITLE APRES PROSTATECTOMIE RADICALE : L’INJECTION PRECOCE DE CELLULES SOUCHES MEDULLAIRES EMPECHE LA DEGRADATION DE LA FONCTION NOS ET REMPLACE LES CELLULES APOPTIQUES
INTRODUCTION : nous avons montré que l’ablation des nerfs caverneux entraîne une diminution des 3 isoformes de NOS péniennes (endothéliale, neuronale et inductible) et une apoptose diffuse des cellules du tissu conjonctif des corps caverneux. Nous avons évalué un nouveau traitement de la dysfonction érectile par injection intra caverneuse de cellules médullaires (CM) non sélectionnées et non cultivées. L’hypothèse testée était que les CM contiennent des cellules souches ayant la faculté de remplacer les cellules apotpotiques du tissu conjonctif et favoriser la récupération de la NOS.
METHODES : 40 rats Fisher ont eu une ablation bilatérale des nerfs caverneux immédiatement suivie d’une injection de CM syngéniques marquées avec le colorant fluorescent rouge PKH26. Dans les groupes témoins : injection intra caverneuse de CM détruites par irradiation (n=10) ou injection de sérum physiologique (n=10) après la lésion. Les rats ont eu une évaluation neurophysiologique de l’érection par mesure de la pression intra caverneuse (PIC) lors de la stimulation électrique des plexus pelviens à la 3ème (S3) et 5ème semaine (S5). Après sacrifice, les pénis étaient prélevés pour analyse histologique (quantification des cellules apoptotiques, localisation du marquage PKH26) et moléculaire (étude des 3 isoformes de NOS endothéliale, neuronale et intermédiaire par RT-PCR et Western Blot).
RESULTATS : dans les groupes témoins, les PIC étaient à 20% des valeurs normales à S3 et S5; les 3 isoformes de NOS étaient altérées à S3 et revenaient à la normale à S5. Dans le groupe greffé, une diminution significative du nombre de cellules apoptotiques était noté avec une augmentation significative de la PIC (52% de la normale) et des trois isoformes de NOS à S3. Les cellules PKH 26+ étaient localisées dans le tissu conjonctif.
CONCLUSION : l’injection de CM pourrait constituer un véritable traitement curatif de la dysfonction érectile après prostatectomie radicale. Les effets notés sur les 3 isoformes de NOS permettent d’envisager des indications pour ce traitement dans d’autres formes de dysfonction érectile organique.
