Techniques d’ablation des bandelettes sous-urethrales
Objectifs. L’ablation des bandelettes sous-urétrales (BSU) pour une complication à type d’obstruction, d’érosion urétrale et/ou vésicale, ou de douleur est difficile du fait de l’intégration de celles-ci dans les tissus d’accueil. La section simple pour obstruction a montré son insuffisance pour lever l’obstacle. Les différentes voies d’abord et temps opératoires, en fonction du mode d’implantation initial et du type de complication sont illustrés.
Méthodes. Nous rapportons une technique codifiée pour enlever toute la portion intra-vaginale des BSU. L’abord latéro-urétral de première intention permet d’éviter une plaie urétrale d’emblée. L’utilisation d’une bougie de Hegar intra-urétrale est une aide importante à la dissection de la portion sous-urétrale de la bandelette.
Résultat. Cette technique permet l’ablation de toute la partie vaginale de la BSU. L’abord clioscopique combiné permet l’ablation des bras rétro-pubiens du TVT et donc l’ablation complète de la prothèse, lorsqu’elle est nécessaire. Dans le cas d’une bandelette intravésicale, notamment au niveau du col, cet abord est souvent difficile : une courte cystotomie chirurgicale est souvent préférable.
En cas de bandelette trans-obturatrice (TOT), l’ablation des bras prothétiques après leur entrée dans le trou obturateur n’est pas réalisable par l’incision vaginale seule. Si l’indication d’ablation totale du TOT est retenue, une contre-incision en regard de chaque trou obturateur sera pratiquée, sans certitude de retrouver la totalité du matériel implanté.
En cas de perte de substance urétrale après l’ablation de la BSU (bandelette intramurale ou intra-urétrale), un lambeau biologique pourra être interposé pour renforcer la cicatrisation après suture.
Conclusion. La systématisation de la stratégie opératoire dans l’ablation des BSU diminue les risques de complications peropératoires ou d’échec (ablation incomplète).