Technique de néphrectomie partielle vidéolaparoscopique
Objectifs.– Les résultats de la néphrectomie partielle pour les tumeurs rénales en stade T1 sont superposables à ceux de la chirurgie radicale, permettant, entre autre, une meilleure préservation de la fonction rénale. La néphrectomie partielle en vidéolaparoscopie (NPL) offre en plus l’avantage d’une réduite morbidité et d’une hospitalisation plus courte, par rapport à l’accès à ciel ouvert.
Méthodes.– Nous réalisons l’intervention aussi bien par voie trans- que rétropéritonéale. Après avoir isolé le rein, on prépare le pédicule vasculaire. Une fois identifiée la lésion, on procède au clampage de l’artère et de la veine rénales, à l’aide de tourniques confectionnés par nous-mêmes. La section du parenchyme est d’habitude réalisée à froid, en laissant au moins 1 mm de tissu sain au tour de la lésion. En cas de lésion profonde, nous avons l’habitude de placer une sonde urétérale de Pollack® (Cook Urology), pour vérifier, par injection rétrograde de bleu de méthylène, l’ouverture de la voie excrétrice. Une première suture en Vicryl® 2/0 est placée au niveau de la médullaire ; le fil est arrêté à ce niveau par des hémoclips résorbables. Une deuxième suture en Vicryl® 0 est placée au niveau de la corticale et arrêté par des clips non résorbables. L’hémostase est complétée, selon les cas, par des éponges d’oxydate de cellulose, par du Floseal® ou par du Tachoseal®. Le temps de clampage vasculaire ne dépasse habituellement pas les 30 minutes.
Résultat.– Nous avons utilisé cette technique chez 25 patients (14 ♂, 11 ♀, âge moyen : 58,6 ± 15,6 ans, 14 : rein droit, 11 : rein gauche, 19 : transpérit, 6 : rétropérit). Trois patients ont nécessité une conversion à ciel ouvert : 1 cas pour maladie multifocale terminé en néphrectomie radicale ; 1 cas pour placement transthoracique d’un trocart avec pneumothorax (néphrectomie partielle à ciel ouvert) ; 1 cas pour hémorragie tardive (24 heures après l’intervention) (hémostase de la tranche de section à ciel ouvert).
Conclusion.– La néphrectomie partielle laparoscopique est une technique fiable et reproductible ; néanmoins, reste une procédure difficile, avec un taux de complication non négligeable.