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ROLE DE L’UROLOGUE DANS LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ATTEINTS DE SCLEROSE EN PLAQUE.

Les troubles vésico-sphincteriens de patients atteints de sclérose en plaques (SEP) sont bien répertoriés, mais les modalités de prise en charge le sont moins, dépendant des troubles mictionnels, du statut et du pronostic neurologiques.

Matériels et méthodes: 78 patients (48 femmes, 30 hommes) atteints de SEP ayant eu une prise en charge urologique entre 1995 et 2002 ont été évalués. Tous ont eu bilan clinique, paraclinique -échographie et/ou UIV, urodynamique (BUD)- et ont été régulièrement suivis.

Résultats: Tous présentaient des troubles mictionnels, 44 une incontinence d’urines, 43 des infections urinaires, 40 des signes digestifs (dyschésie, constipation ou incontinence fécale). 30% des hommes ont une HBP gênante, 13 hommes signalent une dysérection à l’interrogatoire. Un retentissement ignoré sur le haut appareil a été découvert 22 fois, un résidu significatif 62 fois. Tous ont une dyssynergie vésico-sphincterienne, 64 une hyperactivite vésicale. 7 femmes mais aucun homme ont une insuffisance sphinctérienne. 34 patients ont une hypertonie sphincterienne. Ces troubles ont conduit à :

– traitements médicaux : alpha-bloquants (39/78) , anticholinergiques + autosondages : 12/78, sonde à demeure : 3.

– traitements chirurgicaux : 19 dérivations (Bricker) proposées, 8 acceptées; 15 tests S3 proposés, 2 acceptés, 2 implantations ; 4 poses de TVT proposées, une acceptée; 1 promontofixation; 2 résections de prostate, 1 de tumeur vésicale, 1 prostatectomie radicale pour cancer.

Discussion : La présence de troubles mictionnels associés à une SEP ne doit pas faire oublier la possibilité d’une pathologie urologique intercurrente et justifie à elle seule pour cette raison un avis urologique précoce. Si le trouble est directement induit par la SEP, les éléments déterminants du choix thérapeutique sont protection du haut-appareil et qualité de vie. Les traitements chirurgicaux doivent prendre le pas des que les traitements médicaux ou conservateurs ne répondent plus à ces critères.

Conclusion : Les moyens thérapeutiques variés à notre disposition apportent souvent une solution aux troubles génito-urinaires de ces patients qui devraient être dépistés, évalués précocément et suivis au long cours par les urologues.

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