Résultats fonctionnels à distance après ablation d’une bandelette sous-urétrale pour douleur pelvi-périnéales rebelles en fonction du type de pose : rétro-pubienne versus trans-obturatrice
Objectifs.– Le but de notre étude a été de comparer les résultats fonctionnels à distance après ablation d’une bandelette sous-urétrales, responsable de douleur pelvi-périnéales rebelles en fonction du type de pose de bandelette : rétro-pubienne versus trans-obturatrice.
Méthodes.– De juin 2004 à mai 2009, 28 patientes ont eu une ablation chirurgicale d’une bandelette sous-urétrale responsable de douleurs pelvi-périnéales rebelles. Les patientes ont été séparées en 2 groupes en fonction du type de bandelette : le groupe rétro-pubien (16 cas) et le groupe trans-obturateur (12 cas). Dans tous les cas, les douleurs sont apparues rapidement après la pose de la bandelette et étaient mal systématisées. Le score moyen des douleurs sur l’échelle visuelle analogique (EVA) a été de 7,5 ± 1,4. Des douleurs dans le territoire du nerf pudendal ont été associées dans 9 cas (56 %) du groupe rétro-pubien et 3 cas (25 %) du groupe trans-obturateur. Des douleurs dans le territoire du nerf obturateur ont été associées dans 3 cas (19 %) du groupe rétro-pubien et 6 cas (50 %) du groupe trans-obturateur. L’ablation de la bandelette a été réalisée par voie laparoscopique dans tous les cas du groupe rétro-pubien et par voie vaginale plus ou moins associée à un abord de la racine de la cuisse (5 cas) pour les patientes du groupe trans-obturateur. En cas de névralgie obturatrice associée, un geste de libération nerveuse a été réalisé dans tous les cas par un abord laparoscopique.
Résultat.– Le recul moyen a été de 10 ± 9 mois. Pour la population globale, une diminution d’au moins 50 % des douleurs sur le score EVA a été notée dans 68 % (19) des cas avec une disparition complète des douleurs dans 21 % (6) des cas. En fonction des groupes, l’amélioration d’au moins 50 % des douleurs sur le score EVA a été observée dans 69 % (11) des cas du groupe rétro-pubien et dans 67 % (8) des cas du groupe trans-obturateur (p = 0,9070). Une récidive de l’incontinence urinaire après ablation de la bandelette a été observé dans 21 % (6) de la population globale avec un taux de 31 % (5) pour le groupe rétro-pubien et de 8 % (1) pour le groupe trans-obturateur (p = 0,1436).
Conclusion.– Les résultats fonctionnels à distance sur les douleurs et la continence urinaire après ablation de bandelette sous-urétrale pour douleur sont équivalents quel que soit le type de pose. Cependant, l’ablation d’une bandelette trans-obturatrice est techniquement plus délicate, en particulier pour l’abord de la bandelette à la racine de la cuisse.