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Résultats électromyographiques et fonctionnels à un an de l’implantation péri-uretrale de myofibres pour le traitement de l’insuffisance sphinctérienne urétrale

Type de financement.– Fond d’amorçage de biothérapie-AP–HP.

Objectifs.– Un nouveau procédé de thérapie cellulaire pour l’incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne urétrale a été testé. Il consiste à implanter sans phase de culture cellulaire préalable des myofibres avec leurs cellules satellites dans la paroi urétrale afin d’activer localement un processus myogénique. Nous présentons les résultats à un an d’un essai clinique de phase I.

Méthodes.– Des myofibres du muscle gracilis ont été implantées chirurgicalement dans la région para-sphinctérienne immédiatement après avoir été prélevées chez cinq hommes et cinq femmes présentant une incontinence urinaire sévère par insuffisance sphinctérienne urétrale. Une évaluation urodynamique a été réalisée un et trois mois après l’intervention comprenant une profilométrie urétrale couplée à une EMG endo-urétrale. Une analyse du signal EMG (RMS, Root Mean Square et MPF, Mean Power Frequency) a été réalisée pour détecter toute nouvelle activité musculaire. Une évaluation clinique de la continence a été réalisée à un, trois et 12 mois par questionnaires (ICI-Q, UCLA-PCI, Contilife) et pad test. Les patients étaient considérés comme répondeurs en cas de diminution du pad test > 50 % à trois mois et guéris en l’absence de port de protection urinaire à 12 mois.

Résultat.– Aucun effet indésirable grave n’a été noté. L’analyse urodynamique et EMG a permis de détecter une augmentation de la pression de clôture associée à un activité musculaire striée de novo en regard de la zone d’implantation chez tous les patients. Deux femmes ont été considérées comme répondeuses et deux comme guéries. Malgré une amélioration similaire des critères urodynamiques/EMG aucun homme n’a été considéré comme répondeur.

Conclusion.– Les résultats préliminaires semblent confirmer la possibilité de générer une nouvelle activité musculaire péri-urétrale par implantation de myofibres avec un effet clinique prépondérant chez la femme. Les effets sont stables à un an.

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